MONFLANQUIN
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1256 - 2006
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de la Bastide de Monflanquin

 

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2006 : photo des habitants de la bastide

.2006 : photo avec les noms  dans bulles info.

 
 
Chronique dans "Sous les Arcades"
 

Novembre 2005  n° 481

1256 …  2006
750°  anniversaire de la Bastide
et la création des bastides
 
 
La création de la bastide de Monflanquin résulte de la volonté d’Alphonse de Poitiers (1220-1271), frère de Louis IX dit Saint Louis.
              
Les rapports d'Alphonse de Poitiers avec Monflanquin s'inscrivent dans le contexte de l'opposition des Plantagenets / Capétiens, et de la montée en puissance de l'état capétien.
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Cette rivalité Plantagenets / Capétiens ne cesse de s'exacerber depuis 1152, année où Aliénor d'Aquitaine séparée de Louis VII épouse Henri Plantagenet comte d'ANJOU et duc de NORMANDIE, couronné en 1154 roi d'ANGLETERRE.(I)
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Dans le cadre de cette rivalité, les Capétiens profitent de la demande du pape 1NNOCENT III pour lancer la Croisade des Albigeois - celle où  "s’illustre" le "fameux" Simon de Monfort - qui aboutit, en 1229, au Traité de Paris. Traité où LOUIS IX, en début de règne, et "guidé" par sa mère BLANCHE de CASTILLE impose une solution à l'entier avantage des Capétiens. Un traité qui a surtout l'avantage pour les populations du Haut Agenais de leur apporter le calme perdant plusieurs décennies.
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Les Capétiens s'octroient la suzeraineté du Comté de TOULOUSE sans tenir compte des droits à l'héritage d'ALIENOR que font valoir les PLANTAGENETS
 
 Dans ce contexte, en 1249, la mort de Raimon VII comte de Toulouse place sous l’autorité de sa fille Jeanne et de son mari Alphonse de Poitiers le Comté de Toulouse en plus de l’Albigeois, du Rouergue, du Comtat Venaissin, du Quercy et de l’Agenais. Les populations sont méfiantes et la prise de possession faite en application du Traité de Paris de 1229 accroît davantage les rancoeurs nées de la croisade albigeoise et de l’inquisition.
   
Venu, en mai 1251, à Toulouse pour sa prise de pouvoir, Alphonse de Poitiers  consacre le mois de Juin  à l'Agenais et les régions environnantes. A savoir  : les 4 et 5 Agen, le 8 Penne d'Agenais, le 12 Lauzerte, les 13 et 14 Montauban, le 21 Gaillac, les 24, 25 et 26 Cordes. De là il remontera vers Paris en passant par Riom, Sens.  Il faut attendre 1270, et son départ pour une nouvelle Croisade, avant qu'il ne repasse par la région et tout aussi rapidement, que la première fois.    
 
Installé dans un palais près du Louvre Alphonse de Poitiers va se préoccuper du renforcement de son emprise sur ses territoires par le rôle accordé à l’administration et par l’extension du nombre des bastides. En cela il poursuit la politique déjà menée par Raimon VII qui avait à son actif près d’une quarantaine de créations.
              
Il se montre, dans sa démarche, plus attaché que son prédécesseur à obtenir les droits sur les futures bastides par cession plutôt qu’en association avec les anciens « propriétaires » du sol.  Ainsi il peut s’attribuer l’entière suzeraineté sur les chartes des coutumes dont il fixe seul les limites.
              
Monflanquin s’inscrit dans ce mouvement, de création des bastides, provoqué par Alphonse de Poitiers.
 
Après sa mort, un acte de 1272 mentionne un total de 38 bastides fondées dans le seul Agenais.
Odo   Georges.