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    Eglise

    de

    Calviac. .

    wpe8B.jpg (2998 octets)

     
    En 1252 Guillaume AMAGNEU, seigneur de CALVIAC, signe la cession de la "Montagne de Flanquinus " - c'est à dire  MONFLANQUIN - à Alphonse de POITIERS. Ne serait-ce qu'à ce titre le nom de CALVIAC mérite de ne pas tomber dans l'oubli de la tradition monflanquinoise. (I)

    Mais à l'intérêt  que présente CALVIAC en raison de cet évènement s'ajoute celui que mérite son église, classée fin gothique dans certains ouvrages alors que l'on peut y distinguer une touche de style roman que les apports de gothique tardif ne sauraient faire oublier.

    X     X

    X
    L'église et sa paroisse
     
    L'église de St Martin de CALVIAC (A) au Sud de MONFLANQUIN se détache sur un éperon abrupt vers l'Est et parfaitement visible depuis la route qui mène à Villeneuve/Lot.
    Cette église a été située au centre de sa paroisse pendant des siècles avant ,qu'en 1802, elle ne fasse les frais d'une réorganisation au profit de St André de MONFLANQUIN et de St CERNIN. En effet jusqu'au Concordat de 1802 la paroisse de CALVIAC comprenait - de MONFLANQUIN au Nord à la Leyze au Sud - en longeant la Lède

    - Calviac - Peytavit - Moulin de Calviac - Galayssac - Michelle - Piquemil Cap de Port - La justice - Carrefour de fer - Camp Segal - La Tour - Moulin de Boulède - Guillaume - La Palisse - Rival - Coulon - Mondésir - Feydou - Bordeneuve - Traugnac - Lalande - Feugne - Lafagette - Guirantou - Grésillou - Le Pontet - Lartigue - Castelgaillard - Beraudou - Baby - Bossu - Maurel - Bourdeaux -. Le tout passera en 1802 à la paroisse de St André de MONFLANQUIN.

    - St Cernin de Labarthe - Trigoudinna - Martines - Moulin de Lalbie - Labanie - , qui passeront à la paroisse de St CERNIN jusque là annexe de CALVIAC.

    Au total une paroisse rurale qui, dans sa plénitude et avant partage, présentait un ensemble étendu. Avec les Fâcheries et les Cannelles elle touchait MONFLANQUIN.
    wpe11E.jpg (31168 octets)
              
    Témoignages passés

    Cette église a connu des moments plus ou moins fastes selon les époques, ce dont les    différentes parties du bâtiment attestent; mais il faudra attendre le XVII* siècle pour avoir des témoignages écrits. (2)

    En effet certains descriptifs font un état des lieux tant au  XVIII° qu'au XVIII° et prouvent que l'église St Martin a connu des moments difficiles (B)

    Au début du XVII° les mémoires de Nicolas de VILLARS mentionnent " Elle est à moitié couverte, l'on travaille à la réparer et à  refaire la voûte qui couvrira la moitié de l'église. Il n'y a ni porte, ni chrémières, ni cloches. Le clocher est tombé depuis peu. Il y a 2 chapelles sans fondations; le cimetière est pollué. On ne sait qui est prieur et recteur. Des laïques prennent le revenu ".

    A la fin du XVIII°, le verbal de MASCARON retient que " l'église est sur une éminence avec IO ou 12 maisons auprès. Longue de 12 cannes, large de 5, haute de 7. On descend dans l'église 5 ou 6 marches. Le sanctuaire est voûté avec 2 arceaux, la nef n'est ni voûtée ni lambrissée. Il y a du côté de l'épître 2 chapelles en mauvais état et une du côté de l'évangile. Le clocher est en triangle ".

    Au milieu du XVIII°, dans le verbal de M. de CHABANNES : " les 2 chapelles latérales sont respectivement dédiées à Notre Dame et à St Pierre ".

    A la révolution, cette église d'une valeur locative de 25 livres et capital de 500 livres fut mise en vente dans le cadre des Biens Nationaux et rachetée par les paroissiens, plus précisément par M. de ST AMANS habitant La Tour, pour être conservée et restituée à la communauté.

    Sur le XIX°, quelques précisions données par l'Abbé DOUMAX dans une conférence faite à MONFLANQUIN (3) : "En interrogeant les anciens, nous avons eu la bonne fortune de retrouver une partie de l'ancien choeur roman. C'est Mr l'Abbé THOMAS, curé de St EUTROPE mais originaire de CALVIAC, qui nous a donné les détails suivants en faisant appel à ses souvenirs d'enfant ."
     
    "Il  me donne 1866 comme la date très approximative des modifications plus ou moins heureuses apportées au choeur de l'église. "

    " Il n'y avait pas d'avant choeur et la Ste Table était sous l'arc triomphal, Ste Table en bois d'ormeau... L'autel était avancé dans le choeur c'est l'autel que nous retrouvons dans la chapelle de St Martin, ayant été remplacé par le banal autel de marbre actuel. Derrière l'autel et cachant l'ouverture, murée alors, qui est au chevet il y avait le grand tableau que nous retrouvons à la chapelle St Martin".

    "Puis, détail plus important, il y avait tout le tour du choeur d'alors la banquette de pierre qui reste dans les absides. Il y avait aussi deux colonnes tronquées comme celles que nous trouvons dans les absides. Voilà bien des restes du choeur roman respectés au XVI° et saccagés au XIX°. "

    Extérieur : typologie
     
    Orientation    : Est / Ouest

    Abside          : Arrondie avec 2 absidioles orientées et arrondies
                   
    Chapelles     : 2 chapelles qui forment le transept

    Faîtage         : d'un seul tenant    

    Façade         : . clocher triangulaire à 2 cloches (I seule en place)
                             . porche couvert
                             . porte ogivale avec deux colonnes torsadées
     
    Cimetière       : côté Nord avec une porte d'accès

    Presbytère      : côté Sud, attenant à l'église
    Il est intéressant en abordant l'étude de l'église de CALVIAC de se poser la question de l'existence d'une typologie des églises du canton... Dans cette optique il est donc souhaitable de mettre en place une grille d'analyse sobre. reconductible sur les autres églises.

    Extérieur : abside et  absidioles  
    wpe122.jpg (4115 octets)- L'abside romane dans sa conception et sa construction est flanquée de deux absidioles orientées, elles aussi, également arrondies.

    Cette abside est renforcée de 4 grands pilastres (C) faisant office de contreforts. Deux autres pilastres, de même épaisseur mais légèrement moins hauts sont insérés à l'angle de l'abside et des absidioles.

    Cet ensemble harmonieux, témoin de l'église des origines, se détache vers l'Est sur l'abrupt du promontoire, dont ne le sépare qu'un étroit chemin de garde. L'impression dominante reste celle d'une recherche d'équilibre, d'harmonie et même de richesse si l'on considère la qualité du matériau.

    Trois fenêtres percent l'épais mur de pierres de taille qualibrées et d'un ocre du plus bel effet. Les deux fenêtre latérales étroites et cintrées sont de type roman tandis que la fenêtre centrale romane a été remplacée par une fenêtre ogivale à meneaux du XV° siècle.

    Dans sa partie haute l'abside a été l'objet d'une réparation, visible du côté de l'absidiole Nord, avec des pierres de moindre qualité.

    wpe73.jpg (8080 octets)
    - L'absidiole Nord, retouchée vers le haut, dans le prolongement des réparations de l'abside, participe également de l'élégance du chevet. Cependant cette réparation a "effacé" à l'extérieur la fenêtre romane toujours apparente de l'intérieur. De plus l'appareil de faible qualité, repérable sur le tiers supérieur du bâti et sur la partie arrière, annonce le médiocre matériau employé pour reconstruire les autres parties de l'église.
     
     
     


     
    wpe71.jpg (11313 octets)
    - L'absidiole Sud, de la même époque et de la même facture avec sa fenêtre romane, conserve vers le haut un rebord en saillie au-dessus duquel manifestement il y a eu dans le temps surélévation en biais pour permettre la toiture en pente actuelle.

    - L'abside et les absidioles orientées marquent donc non seulement leur antériorité sur le reste de l'église par leur style roman, mais aussi leur particularité par la beauté de la pierre de taille utilisée et par la parfaite technique d'assemblage que l'on ne retrouve plus dans les chapelles, la nef, la façade.

    De plus les traces de surélévation tant en ce qui concerne l'abside que les absidioles . confirment la recherche postérieure d'une mise en cohérence du chevet avec les chapelles et la nef plus tardives, grâce à un fartage commun et d'un seul tenant.

    Surtout cette abside et les absidioles dans leur élégance témoignent de la plénitude des XII° et XIII° siècles.

    extérieur : nef et chapelles

    - Côté Nord, c'est à dire vers le cimetière, la chapelle opéra une sésure, une sorte d'entrée brusque dans un monde qui n'est roman ni par le style ni par l'appareil pierreux très ordinaire. La chapelle, et la nef à sa suite, révèle une rupture, presqu'une fracture dans le passé.
    wpe7F.jpg (22954 octets)
    Le mur, tant de la chapelle que de la nef, offre peu d'ouvertures. La chapelle possède une petite fenêtre donnant vers le Nord, tandis que celle qui existait côté Ouest a été obturée. Une même fenêtre, cintrée elle aussi, est ouverte dans la nef près d'une porte basse dont le linteau en anse de panier garde les traces de sculptures effacées par le temps (Porte où la présence d'un verrouillage à l'extérieur surprend, tant ce système est inusité (E)). Aucune fioriture... le constructeur est allé au plus juste.

    - Côté Sud
    - le presbytère empiète sur la façade en prolongeant le porche, puis masque la nef dans toute sa longueur jusqu'à la chapelle sur laquelle il prend appui. Ce presbytère juxtaposé tardivement à la nef et à la chapelle ne présente aucun intérêt architectural, alourdissant plutôt l'ensemble. (D) 

    - La chapelle Sud est donc partiellement "masquée" par ce presbytère. Mais sur les murs visibles l'appareil de pierres est d'aussi mauvaise facture que celui de la nef, confortant le sentiment que cette chapelle est contemporaine de la nef.

    - Cet ensemble nef/chapelles, postérieur à l'abside de par se facture est celui-là même que les témoignages du XVII° répertoriaient. Ce qui permet une première évaluation approximative entre le XIII° contemporain de l'abside et le XVII°, moment des témoignages.

    Au demeurant cet ensemble, par comparaison avec le chevet, illustre l'évolution du monde rural après les XIII° et XIII°. Le temps de la plénitude est passé, les crises du XIV°, les affrontements du XVII°, les difficultés du XVIII° ne permettront plus d'y revenir; le répit appartient au seul XVI° finissant. L'église de CALVIAC, avec ses deux sous-ensembles nettement juxtaposés, parle d'elle-même de cette disparité profonde: le chevet appartient au XIII° siècle et la nef, les chapelles bien quelconques au XV° certainement.

    Extérieur : clocher et porche 
    - Le clocher triangulaire que Nicolas de VILLARS a mentionné comme tombé depuis peu au début du XVIII°, a été relevé après son passage avec un appareil encore plus médiocre que celui en place depuis le XVI°.

    wpe80.jpg (13237 octets)- Le portail en effet, avec son arc ogival, correspond à la période gothique tardive c'est à dire le XVI° siècle. Ce qui semble correspondre à l'époque de la construction tant de la nef que des chapelles aujourd'hui en place.

    Il est à noter que cet arc ogival est prolongé à l'intérieur de l'église par un arc éliptique (F) légèrement plus haut et plus large. Par ailleurs 2 colonnes (G), monolithes de marbre blanc cannelés en spirale avec des chapiteaux à motifs floraux, encadrent ce portail. Elles ont donné lieu à une hypothèse intéressante de la part de l'Abbé DOUMAX (3)

    En effet l'Abbé DOUMAX, pétri de romanité, wpe84.jpg (18293 octets)suggère que : "le chapiteau de style wpe85.jpg (18627 octets)composite est de la belle époque gallo-romaine. Une des colonnes ,celle de gauche, a été brisée en 3 morceaux raccordés [Cette colonne de gauche est plus petite que celle de droite. Ce qui peut en effet s'expliquer par le fait que brisée, elle n'ait pas été reconstituée dans son intégrité]... Nous croyons pouvoir déduire de la présence de ces colonnes qu'il y avait dans les environs un établissement romain, villa ou temple; nous disons dans les environs car il n'est pas probable qu'on les ait portées de loin pour les mettre là où elles sont .Tout  milite à faire croire que trouvées sur les lieux avec peut-être d'autres débris on a voulu les sauver, les mettre bien en évidence pour garder le souvenir d'un monument qui allait disparaître. C'est très probablement sur l' emplacement du hameau actuel que  s'élevait cette ville romaine. Un château-fort y fut édifié dont il reste des remparts et des fondations un peu partout sur le  plateau"   

    " Les villas romaines portaient généralement le nom de leur propriétaire et ces noms sont devenus des noms de villages et de hameaux. Pourquoi le propriétaire n'eut-il pas été un CALVIUS d'où CALVIACUS, CALVIAC..."

    - Le porche enfin. Il n'est pas signalé dans les anciens documents soit par omission soit qu'il n'existât point (H). Quoiqu'il en soit, la mauvaise pierre dont il est fait confirme que, tout comme le haut du clocher, ce porche presque carré et muré tant devant que sur les côtés est très tardif, au mieux du XVII° siècle.
     

    X     X

    X

    Intérieur : plan  d'ensemble

    wpe82.jpg (21533 octets)

    Intérieur : La nef
       
    Les caractéristiques de l'élise de CALVIAC dénotent la recherche d'un équilibre assez judicieux des espaces internes et surtout la volonté d'accoler sans rupture les parties    de l'église construites à des époques différentes, principalement la nef.

    wpe86.jpg (19744 octets)On y accède en descendant des marches dont l'axe est prolongé jusqu'à l'avant-choeur par une allée, de grandes dalles de pierres, large d'un mètre environ et en opposition avec le carrelage rouge de l'église. modeste mais réelle contribution à la symbolique du lieu.

    Cette impression de dépouillement et de modestie des moyens mis en oeuvre pour la nef au XV° puis au XIX° est renforcée par l'aspect! des murs simplement passés à la chaux et par le lambris gris bleu qui se prolonge dans les chapelles après un léger décrochement.

    Le banc de pierre à la gauche de l'entrée et sur la droite le bénitier en pierre du pays, dont la large cuve ornée de cannelures repose sur une grosse colonne annelée, s'inscrit parfaitement dans cet ensemble sobre.

    A cela s'ajoute la semi pénombre que laisse régner l'unique fenêtre du côté Nord, celle du côté Sud ayant été obstruée par l'adjonction du presbytère mitoyen. Les constructeurs ont certes évasé la fenêtre Nord étroite et cintrée à l'extérieur pour aboutir à un large rectangle interne, mode repris dans les chapelles, mais l'apport de lumière reste tout de même confidentiel.

    wpe88.jpg (14039 octets)
     
    Seule note un peu vive dans cette nef austère, le tableau [ Tableau de 1,50 x 0,80 ,sans signature. L'interprétation, ci-après, est avancée par l'Abbé DOUMAX. Intéressante car elle appuie l'idée d'un dépouillement voulu ] face à la chaire, tableau qui pourrait représenter St François d'ASSISE puisque la robe est franciscaine. A genoux dans un enfoncement de rocher sur fond de ciel bleu, la main droite sur le coeur et l'autre sur le livre ouvert et le crucifix devant lui, le saint regarde sur sa gauche.
     
     
     

    Intérieur : Transept et chapelles
     
    Le transept de l'église St Martin se présente comme le lieu de raccordement entre 2 espaces de dimensions et d'époques différentes : la nef et l'abside.

    En effet la nef du XVI° plus large est greffée à l'abside du XII° plus étroite sans rupture visuelle grâce au jeu des 4 piles d'angle du transept [Pour ce faire les faces internes des piles de la nef sont alignées sur les faces externes des piles de l'abside. L'illusion d'optique les rend parfaitement alignées.] qui paraissent alignées. Ainsi cette croisée de transept joue pleinement son rôle de trait d'union entre des espaces en apparence de mêmes dimensions à savoir la nef, les chapelles et l'abside.

    - La chapelle côté Sud est dédiée à St Martin après l'avoir été à St Pierre si l'on en croit de CHABANNES. Rectangulaire, car légèrement plus large que profonde, cette chapelle, originellement s'ouvrait vers l'extérieur par 2 fenêtres, cintrées à l'extérieur et rectangulaires à l'intérieur. L'une d'elle côté Ouest, a été obturée par le presbytère mitoyen ce qui réduit d'autant la luminosité donnée dans la chapelle par les bâtisseurs du XV° siècle.

    Appuyé contre le mur Est de la chapelle - mur qui empiète légèrement sur l'absidiole, placée derrière - est installé un autel, en mauvais état.

        wpe8E.jpg (17940 octets)
     
    Au-dessus de l'autel un grand  [Grand, en effet, avec 3m x 2m. Le nom de St Martin est écrit sous le personnage pour que nul ne -l'ignore.:,e tableau daté 1832 est signé TEXIDOR.]  tableau réalisé au XIX°, représente la crucifixion avec à droite du Christ, St Jean soutenant la Vierge et, à gauche, St Martin avec crosse et mître. La taille du tableau fait pour le moins honneur au St patron de l'église de CALVIAC.
     
     
     
     
     

    - La chapelle côté Nord est dédiée à la Vierge. Pratiquement identique à sa vis à viswpe8C.jpg (16299 octets) elle est rectangulaire comme elle, avec un mur de pierrailles [Dans les 2 chapelles le mur de pierrailles derrière les autels laisse apparaître sur la pile d'angle, vers le haut, la base de la voûte romane que l'on retrouve dans les absidioles. Le mur de la chapelle de la Vierge porte la mention 15 Juin 1836.] qui empiète d'un bon mètre sur l'absidiole. En outre pour consolider cette impression de symétrie, la même fenêtre que celle obturée dans la chapelle St Martin a été fermée. Ainsi la chapelle de la Vierge n'a également qu'une seule fenêtre donnant accès à la lumière.

    Sur le mur de séparation avec l'absidiole est appuyé un autel blanc. Cet autel associe plâtre, faux marbre et bois peint dans un style qui s'inspire, semble-t-il, de la Renaissance Grecque, lequel s'avère être l'ancien maître-autel d'avant le XIX°. Cet autel de bois peint en faux marbre a son coffre évasé vers le haut, avec au  milieu un large ovale dessiné autour d'un agneau étendu sur une croix. Un retable et le tabernacle sont installés sur ce coffre et sont surmontés d'une sorte de baldaquin. Ce maitre-autel, placé au coeur du sanctuaire a représenté pendant des décennies   l'objet luxueux de l'église, expression des moyens réduits de la communauté.

    Intérieur : le choeur

    wpe6F.jpg (5842 octets)Un arc de maçonnerie - dit "triomphal" - sépare le transept de l'avant choeur. Sa courbe ogivale ne laisse pas de surprendre en raison du report désaxé vers la droite du point de rencontre des 2 arcs d'ogive. L'impression domine d'un replâtrage type XIX°, au propre et au figuré. Impression d'autant plus forte que l'on retrouve stockés dans l'absidiole du Nord des   morceaux  d'arcs d'ogive du XVI°, d'une autre qualité que ceux qui sont actuellement en place.       

           wpe77.jpg (8314 octets)
    wpe98.jpg (5396 octets)Le style gothique tardif du XV° s'étend à l'ensemble du choeur qui, roman à l'origine, devait   avoir une voûte en "cul de four" à l'instar de l'absidiole Nord où l'on peut en repérer les éléments de base. Aujourd'hui c'est une voûte ogivale où la disposition des arcs se complexifie en privilégiant le jeu des effets  sur l'ordre des masses et sur les règles de la structure. (4)
    Prenant appui sur 2 colonnes engagées dans l'assise de l'arc triomphal et sur une série de 4 têtes [ Têtes aux cheveux symétriquement bouclés du côté évangile et à bandeau du côté épître. Copies XIX° siècle de sculptures XV° ou créations de toute nièce ? ] placées comme supports sur le mur de l'abside, un faisceau d'arcs s'entrecroise et se recoupe en 2 clefs de voûte marquées des monogrammes MA c'est à dire Marie et JHS pour Jésus Christ.

    Le fait que MASCARON (2) à la fin du XVII° décrive "un sanctuaire voûté avec 2 arceaux" pose le problème de la datation de la voûte actuelle. Y a-t-il au cours du XIX° : remise en état d'une voûte en place dès le XV° ou bien plutôt réalisation d'une structure étoilée simili XVI° éliminant la précédente ?

    wpe95.jpg (21356 octets)La même question peut se poser pour la grande fenêtre à meneaux affichant l'empreinte du XVI° en ce lieu roman. D'autant plus que les 2 vitraux sont datés de I866 : celui de droite à dominante bleue à la gloire de St Martin, patron de l'église et celui de gauche à dominante rouge en hommage au taon Pasteur.

    De part et d'autre de ce vitrail gothique, deux fenêtres rappellent - si cela était nécessaire - l'origine romane de l'abside par leur galbe extérieur; même si elles ont subi un évasement ogival maximum vers l'intérieur.
     
     
     
     

    Ces 3 ouvertures éclairent le chevet de façon à renforcer la symbolique du lieu puisque l'on va de la semi-pénombre de la nef vers les couleurs éclatantes du vitrail central.

    La solennité du lieu est également soulignée par les marches qui mènent d'abord à l'avant-choeur, ensuite par la grille du choeur proprement dit et enfin par les 2 marches sur lesquelles trône le maître-autel sans retable. Sur le modeste tabernacle, une statue de Notre Dame de LOURDES est mise en valeur par l'éclairage des vitraux.

    Arc triomphal et grille pour séparer,' surélévation progressive vers le maitre-autel, pour magnifier, éclairage plus intense et convergent vers ce maître-autel pour sublimer, tout concourt à privilégier le sanctuaire.
    Intérieur : absidioles romanes
                      
    C'est dans ces absidioles  que le caractère roman de l'église de CALVIAC s'affirme le   plus grâce aux vestiges encore en place.

    - L'absidiole Nord est la mieux conservée car laissée "hors circuit". Sinon utilisée - leswpe99.jpg (10325 octets) vestiges d'ogives du XV* entreposés là le prouvent - comme remise depuis longtemps. Son unique fenêtre, murée de l'extérieur et qui la prive de toute lumière, en complète l'aspect de débarras.
     
    La voûte arrondie est effondrée mais le mur porteur se termine par un rebord sur lequel l'amorce de la  voûte romane subsiste, observation rendue possible par l'absence de
    lambris.
    Ce mur porteur est en belles pierres de taille jusqu'en haut  alors qu'il était noté à l'extérieur une réparation en pierres moins nobles. Contradiction apparente quand on sait que ce mur roman est construit en accolant 2 couches de pierres [L'épaisseur du mur est observable au niveau de la fenêtre qui offre une coupe sur l'accolage des deux couches de pierres.] .  Ainsi seule la partie extérieure a été reprise, sans laisser de fenêtre, tandis que la partie interne restait intacte avec la fenêtre.

    Tout au long de ce mur court un  banc de pierre qui se prolonge contre le mur mitoyen de l'abside. Sur ce banc près de l'entrée s'élève une colonne.

    Entre l'absidiole et la chapelle de la Vierge contiguë un mur, assemblage de pierres de mauvaise qualité, empiète sur l'absidiole au profit de la dite chapelle. A l'origine l'absidiole donnait directement sur la chapelle.

    On sort de cette absidiole romane vers l'abside par une porte basse plein cintre (I) sur laquelle est plaquée une porte de même style mais plus haute et plus large. L'épaisseur du mur impressionnant est conforme à la technique de l'époque romane du XII* siècle.
     


    - L'absidiole Sud présente les mêmes caractéristiques que celles du Nord. On y wpe6F.jpg (11038 octets)retrouve la même banquette qui en fait le tour à l'exception du mur mitoyen à la chapelle St Martin. Posée sur la banquette s'élève également une colonne aux trois quarts dégagés du mur et coupée vers le haut. Enfin la partie donnant sur l'abside cintrée et de même dimension que sa vis à vis n'en diffère que parce qu'elle est d'un seul tenant. Ces deux absidioles "orientées" identiques, ainsi reliées au choeur principal, se révèlent être des choeurs communiquant secondaires, propres à l'architecture romane et prisés chez les Bénédictins.

    Les différences sont minimes et s'expliquent du fait que cette absidiole a été choisie pour être la sacristie. Dès lors sa fenêtre n'est pas murée, par souci de luminosité, les parois sont couvertes de chaux  pour en améliorer l'esthétique dans le goût du XIX°, un lambris identique à celui de la nef est placé pour assurer une température clémente. Rien n'altère les structures d'origine qui font de l'abside et des absidioles Nord et Sud un chevet roman de belle facture, digne des bénédictins de SARLAT dont CALVIAC était un prieuré (5).

    X     X

    X
    Au terme de cette visite attentive deux conclusions peuvent être retenues. La première a trait aux origines de MONFLANQUIN : au vu d'une abside romane de si belle facture et de l'étendue de la paroisse sous l'Ancien Régime, le personnage de Guillaume AMAGNEU - Seigneur de CALVIAC - acquiert une stature seigneuriale respectable, d'autant plus qu'un château est également répertorié en cet endroit au XII° (I)

    La seconde conclusion porte sur l'église elle-même qui contrairement à certaines allégations n'est pas entièrement fin Gothique. Il s'avère au contraire qu'elle possède des éléments architecturaux à répartir au moins sur trois périodes nettement distinctes : le XI°', le XVI° et le XIX° siècles. Significatives toutes trois en matière d'histoire rurale et religieuse.

    Il n'est donc pas superflu de rappeler combien cette église de CALVIAC, aussi liée à l'histoire du MONFLANQUININOIS qu'elle l'est, appartient au patrimoine de MONFLANQUIN. Si le mot patrimoine à un sens.

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    Les chiffres entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d'article tandis que les lettres entre parenthèses indiquent que des précisions sort apportées en annexe. Les lettres renvoient à la page "Annexe"


    Georges 0 D 0
    SLA 1994 -  N° .342/343

    B I B L I 0 G R A P H I E


    (I) ODO Georges "MONFLANQUIN : la bastide au XIII° .siècle" Sous les Arcades
    n° 362, 1993.

    (2) DURENGUES    "Pouillé du diocèse AGEN" Archives Agen 18 J 24  @@

    (3) DOUMAX J.    "L'église de CALVIAC " Conférence à MONFLANQUIN.  manuscrit du I.II.1924

    (4) FOCILLON H. "Moyen - Age Roman et Gothique" Colin 1938

    (5) BURIAS J.  "Atlas historique français, l'Agenais"  CNRS 1979


    Annexe
    A.-    L'église de Calviac est à exactement 3 Km 200 au Sud de Monflanquin en partant de la place des Arcades,dont 300 mètres à. faire sur la Fauche de la route menant de Monflanquin à Villeneuve sur Lot.
    Cette église, installée sur un éperon calcaire du miocène domine le confluent de la Lède et du ruisseau de Mauriol, appelé la Gaube vers Secrétary.

    B.-    Pour le XVII°    : 1601     Nicolas de Villars, évêque d'Agen
                                        1682     Mascaron    évêque d'Agen

             Pour le XVIII°   : 1738 M. de Chabannes

    C.-    Les quatre grands pilastres font: 0,45 cm de profondeur, 0,75 cm de largeur et 2m,54 de haut; tandis que les petits pilastres font: celui au Sud Im,90 et celui au Nord 2m,34.

    D.-    De la cave du presbytère on voit en coupe les fondations de l'église, avec deux strates de pierres de qualibres différents. Si les chapelles n'ont pas de fondation,comme l'affirme en 1601 Villars, la preuve est ici faite qu'il n'en est rien pour la nef non plus.
    Une fenêtre murée à l'intérieur de la nef et une autre dans la chapelle Sud prouve que ce presbytère est postérieur à cette nef et cette chapelle.

    E.-    Porte latérale de Im,50 de haut sur Om,80 de large,avec des alignements de gros clous. Le verrou extérieur laisse penser à un passage de l'extérieur vers ]'intérieur c'est à dire du cimetière vers l'église; c'est habituellement l'inverse. Le fait de l'avoir muré à l'intérieur correspond bien à la condamnation d'une porte d'accès extérieur.

    F.-    Le portail est large de Im,46, haut de 2m,23. A noter la qualité de la pierre du mur porteur,dans sa partie basse qui correspond au banc de pierre à l'intérieur ...Banc de pierre qui rappelle ceux des absidioles.

    G.-   Les colonnes du portail: sont-elles rapportées dans un mur préexistant ou bien ont-elles été déposées au moment où le mur de la façade était monté ? quelque soit la réponse à cette question il faut noter l'épaisseur de ce mur et la qualité de l'appareillage bien supérieur à celui du clocher.
    La colonne de droite mesure 2m,II de haut et celle de gauche Im,98. Cette différence pourrait s'expliquer du fait que cette dernière est cassée en 3 parties et qu'un morceau peut manquer.
    Ces deux colonnes sont-ailes une petite touche de baroque dans l'esprit de ceux qui ont fait ce choix.

    H.-    Le porche s'il n'existe pas au XVII° n'a-t-il jamais existé. auparavant ou bien s'est-il écroulé à l'instar du clocher ?

    I.-    Cette porte basse plein cintre fait: Om,6I de large, Om,33 d'épaisseur et Im,63 de hauteur. La seconde partie de cette porte fait Om,?5 de large, Om,68 d'épaisseur et Im,97 de hauteur.
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