|
Patrimoine Rivières et moulinsde la municipalité de Monflanquin en 1793 Un état des lieux------------------------------------------ Moulins sur la Lède : ** ** : Cros, La Dausse, Lamothe-Sudre, Saint Avit, Peyrarnaud, Lacarrère, Beyssac, La Grave, Boulède. Cournut, Maynet, Bezis, Rode Bas, leBourg, Moulin Blanc, Chopine, Borderie. ** 2. - du Cluzelou à la Leyze. : Moulinios, Calviac, Cambes, Lalbie. ** 3. - de la Leyze à La Sauvetat. : Gibel, Reyssou, Trieux, La Sauvetat . ** 4. - La Lède dans son ensemble4. - La Lède dans son ensemble.4. - La Lède dans son ensemble ** 5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont ** 5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont : Majoulassy, Majoulassy, Milieu, St Avit, la Papeterie, La Forge, CourranceAffluents Nord et Ouest : ** 1. -Le ruisseau du Laussou ** 1. -Le ruisseau du Laussou : Catrecares. ** 2. -Le ruisseau de Cluzelou 2. -Le ruisseau de Cluzelou : La Gante, Barbas, Beauregard. ** 3. -Le ruisseau de Régis (Retge) : Rabine, Saint Paul. ** 4. -Le ruisseau de la Mascarde Affluents de l'Est : ** - La Leyze : Labanie, Coudère, Magre, Canterane, Cravit, Lafon, JanzatCaractéristiques des moulins monflanquinois : Moulins à vent en complément : ** Cap del Pech, Salesses, Pérédon, Tauliou, Cailladelles, Bouda Bibliographie et sites internet. ------------------------------------------------------------------- Si lAquitaine a connu sa plus grande prospérité vers 1750 cest, en partie, grâce à lactivité de ses fleuves qui va élargir limpact de léconomie déchange dans la région, au moment où les retombées de " lexpansion Atlantique " se font fortement sentir. (1) Cette réalité économique néchappe pas aux habitants de Monflanquin qui en 1789, à larticle 12 de leur Cahier de Doléances, mentionnent comme une des raisons de leurs difficultés , labsence de routes et de rivières navigables. (2) Le signe le plus net de cet élargissement ambiant des échanges se trouve dans le transport des " minots ", petits barils de farines sèches, exportés par Bordeaux à destination des Amériques. Les moulins à nef connaissent alors, pendant tout le XVIII° siècle jusquà la veille de la Révolution, une période de pleine activité. L'étude faite en 1793 à Monflanquin par Monsieur Ducomet, Inspecteur des voies fluviales, répond à l'aspiration de la bourgeoisie rurale de particper à ce mouvement de fonds, par amélioration des moyens de production et d'échange dont elle dispose (3) Mais les rapports, du I° pluviose et 19 thermidor de lAn II, paraissent dans une conjoncture de rupture avec lévolution connue jusque là. En effet 1792 nest pas une année de forte production et 1793 voit se développer le fonctionnement anarchique des marchés. La République Française en guerre fait un état des lieux de toutes ses ressources pour mieux les contrôler. Dès lors il va y avoir contradiction entre la volonté affichée par la bourgeoisie dès la Constituante en faveur de la liberté de commerce et la situation réelle sous la Convention où se manifestent des réticences sinon des résistances dans les campagnes où l'on devient soucieux d'auto-subsistances.(3) Cependant, les dits rapports ont lavantage doffrir un état des lieux assez précis de ce quétaient en 1793 les cours deau sous la responsabilité de la municipalité de Monflanquin et leurs moulins. Au point dêtre encore de nos jours un guide précieux, à la disposition de promeneurs assez curieux pour flâner le long de la Lède et de ses affluents, mais avant tout un témoin précieux de lun des éléments importants de la situation économique de la fin XVIII° siècle à Monflanquin : les moulins. * * * 1.- Du moulin de La Dausse au Cluzelou.
Le compte-rendu, en ce qui concerne la municipalité de Monflanquin, débute par le moulin de Dausse puis enregistre toute une série d'autres moulins. . Le moulin du Cros, juste en amont du moulin de la Dausse, mais dépendant de Montagnac, n'est pas mentionné. Le moulin du Cros est à roue horizontale, à cheval sur la rivière. La Lède a été déviée et forme un étang en amont que l'on nomme le bief.(activités aujourd'hui @ ). Le moulin de La Dausse, "à trois lieues des grandes routes et environné de chemins de traverse". Ouvrage imparfait à deux meules où leau du bassin est élevée de trois *pieds en sus des prairies ; donne environ un quintal par heure de farine médiocre, quand l'eau est favorable. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient aux héritiers du sieur Lafon émigré.. . Le moulin de Lamothe-Sudre, à quatre cents *toises. Dont les deux meules donnent un quintal de farine médiocre par heure, quand l'eau est favorable. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au sieur Descoraille émigré..... Le moulin de Saint Avit , Le moulin de Saint Avit, Le moulin de Saint Avit, , à huit cent quarante huit toises de là. Les deux meules donnent, " à cause d'une situation plus élevée", cent cinquante livres de farine par heure.. Ce moulin a, cependant, une vanne trop étroite, élevée de quatre pieds en sus des praires sises au nord. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Lacaussade. (activités aujourd'hui @). Un déversoir est installé à la jonction de la Lède et du Laussou , à deux cent six toises en aval. Ce déversoir est trop étroit pour recevoir leau des deux rivières. Les dites rivières sont pleines darbres et damas de terre. . Le moulin de Peyrarnaud, à deux cent soixante cinq toises. Ouvrage imparfait qui donne avec ses deux meules environ un quintal de farine médiocre par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Malespine.. Le moulin de Lacarrère, à cent quatre vingt treize toises, ouvrage très imparfait à qui il faudrait une plus grande hauteur d’eau. Ses deux meules fournissent soixante douze kilos de farine ordinaire par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. . Le moulin de Beyssac, à cinq cent cinquante cinq toises. Moulin à deux meules pouvant faire cent cinquante livres de farine ordinaire par heure à cause de sa situation. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.
. Le moulin de La Grave La Grave . Le déversoir, à cent quatre vingt dix toises, occupe toute la largeur de la rivière en cet endroit, cest à dire trente huit pieds. Plus en aval, à sept cent dix sept toises, le moulin donne avec ses deux meules cent cinquante livres de farine ordinaire par heure à cause de sa situation. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au sieur Bérail ci-devant seigneur de Roquefère.. . Le moulin de Boulède, , à neuf cent dix toises de là, ne peut faire - à cause de sa situation peu avantageuse - quun quintal de farine par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il dépend de trois propriétaires associés dont Turiest émigré.
.Monsieur Ducomet mentionne en marge de son rapport sur ces huit moulins sur la Lède: " La municipalité de Monflanquin observe depuis le moulin de Beyssac jusquà celui de La Grave quil y a plusieurs sinuosités qui occasionnent de nombreux débordements deau dans le cours de lannée et ensablent le plus souvent une prairie qui est des plus vastes ".
. Le ruisseau du Cluzelou, à trois vingt cinq toises après le moulin de Boulède, dont la largeur actuelle nest que de douze pieds alors quil devrait avoir dix huit pieds de large et six pieds de profondeur. (Rétention de leau en amont ? mauvais entretien ? les deux à la fois certainement !). Le moulin de Moulinios, à cent seize toises, dispose de trois meules pour fournir cent cinquante kilos de farine par heure, bien que sa vanne soit trop étroite. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen de Saint Amans.. le moulin de Calviac, à sept cent soixante toises, est un moulin à deux meules pour une production de quatre vingt kilos de farine par heure, en raison dune situation moins avantageuse et d une vanne trop étroite. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.. Il appartient au citoyen Goudal.. Un pont sur la Lède, à quinze toises environ, avec deux arceaux en état de recevoir les cours de la dite Lède dont le coude provoque de grands débordements trop fréquents. Ce pont dessert le chemin de Villeneuve à Monflanquin. . . Le moulin de Cambes : : Le déversoir du moulin de Cambes, à deux cent quarante huit toises du pont, est à un pied plus bas que la prairie. De là existe un chemin menant au moulin qui, à deux cents toises plus loin. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Fournié.. Le moulin de Lalbie, à quatre cent quarante sept toises, possède deux meules et fournit un quintal de farine par heure. Le déversoir du moulin, à deux cent trente toises, pose problème car situé trop haut. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Le moulin appartient au citoyen Delprat. 3. - de la Leyze à La Sauvetat.
. Le moulin de Gibel, à cinq cent dix toises, sans déversoir, il faut prévoir de " labaisser pour quil narrête pas les cours du ruisseau de Lède qui passe à Gerseloise, à côté dudit moulin et va se dégager dans la mère Lède ". Ses deux meules donnent cependant un quintal par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Bérail. . Le moulin de Reyssou, à six cent quatre vingt huit toises, dont les deux meules ne fournissent un quintal de farine ordinaire par heure que lorsque leau est bonne. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen (illisible) dont le père est émigré. . Le moulin Delrieu, (Trieux) à six cent quarante trois toises, est vacant. Il appartient aux héritiers du ci-devant Saubat. . Le moulin de La Sauvetat, à cinq cent quatre vingt trois toises. Ouvrage imparfait avec deux meules pour produire un quintal par heure de farine ordinaire quand leau est bonne. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il marque la fin de la municipalité de Monflanquin.
4. - La Lède "Monflanquinoise" dans son ensemble. A titre dobservation générale sur la Lède Monsieur Ducomet conclue : " La dite rivière dans toute son étendue de municipalité est pleine dangles, damas de graves, terre, rocailles et arbres qui empêchent le courant des eaux et font submerger toutes les prairies et terres adjaçantes (sic) ; mérite comme les précédentes dêtre coupée et surélevée pour donner un libre cours aux eaux. " Le rapport souligne que dune façon générale en ce qui concerne les quinze moulins sur la Lède "on peut évaluer le retard, causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux, à la moitié de lannée " pour ceux à lamont de Calviac puis, à partir de là vers laval, " on peut lévaluer à plus de la moitié de lannée ". Ce qui dénote une perte de puissance progressive du courant.
5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont : Le dit rapport, consacré à la juridiction de Monflanquin, n'aborde pas les moulins de la Léde dans sa partie vers Gavaudun, en amont. Ces moulins sont orientés, pour la plupart, vers la fabrication du papier. Bénéficiaires, entre autre, de la pente de la rivière et du courant. . Au moulin de Majoulassy cette activité se fait sous l'autorité de la famille Ballande que l'on trouve surtout dans la vallée de la Lémance. . Au moulin du Milieu, qui appartient à la famille des Belzunce, les Ballande exerce leur savoir faire. . Au moulin de St Avit, le papier en filigrane est également à l'honneur. . Le moulin de la Papeterie complète le tableau de cet univers des papetiers, milieu socialement à part et cohérent. A cette époque le relevé administratif enregistre huit pateteries. . Le moulin de la Forge rappelle que si "papeterie" est dominante, cependant à une autre activité industrielle a sa place : les trois forges de la vallée l'attestent. Ainsi, globalement, la partie haute de la Lède, par sa production industrielle, se différencie de la vallée en aval, le Monflanquinois, où les moulins produisent de la farine ou de l'huile de noix. Il faut noter que le moulin de Courrance n'est pas mentionné. La raison de cette omission nous échappe (ce moulin aujourd'hui ) * Affluents Nord et Ouest. 1. -Le ruisseau du Laussou,
dans la cadre de la municipalité de Monflanquin, ne dispose que dun seul des moulins qui sont fixés tout au long de son cours nord-sud : . Le moulin de Catrecares Le moulin de Catrecares (Quatre carres). Il sagit "dun ouvrage imparfait, faisant de la farine ordinaire, et environ quatre vingt kilos par heure". Une fois de plus, pour lui comme pour les précédents, "on peut évaluer le retard causé par les réparations ou la crue ou la baisse des eaux aux trois quarts de lannée". Ce qui montre bien que lon est aux limites dune exploitation digne de ce nom.
Le moulin de Bezis, se trouve, comme un certain nombre d'autres moulins au-delà de la juridiction, en amont de ce même "ruisseau" du Laussou : Cournut, Maynet, Rode Bas, leBourg, Moulin Blanc, Chopine et Borderie.
dégorge dans la Lède, en venant de louest pour déboucher entre le moulin de Boulède et celui de Moulinios. Se succèdent sur son cours : . Le moulin de La Gante, au-dessus de la jonction avec la Lède. Moulin sans déversoir, quil faudra faire à soixante dix sept toises de là. Dun ouvrage imparfait, faisant de la farine ordinaire à raison de cent kilos par heure environ. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux aux trois quarts de l'année. Là aussi les conditions dexploitation sont absentes une partie de lannée. . Le moulin de Barbas est plus au nord. Et encore plus en amont sur le Cluzelou, le déversoir. . La jonction de la Gardonne est à quatorze toises de là, dans la municipalité de Born. . Le moulin de Beauregard, en remontant le Cluzelou, est sans déversoir. " A une certaine distance sur la rive droite du dit ruisseau est une brèche qui, faute de propriétaires riverains, fait inonder environ trois cents quartonnats de terres. Nous avons observé quil était fait récemment un fossé dans la prairie (illisible) se dégorgeant dans les prairie de différents particuliers et les rend en marais deaux stagnantes ". Son unique meule fournit cependant environ cent kilos de farine ordinaire par heure. Ici le retard causé par les réparations ou les aléas des crues passe également aux trois quart de lannée. . Un gué fréquemment impraticable, plus avant sur le Cluzelou, dessert le chemin public de Villeneuve à Villeréal. . Une vanne, encore plus avant sur le Cluzelou, retient les eaux et inonde les terres et les prairies adjacentes.
3. -Le ruisseau de Régis (Retge) ,à quinze toises de là, coule du midi au nord avec des coudes, angles et arbres... On y trouve : . . le moulin de Rabine sans déversoir. Il appartient au citoyen Grifoul. . Le moulin de Saint Paul, plus en aval. Il appartient au citoyen Bonis. , plus en aval. Il appartient au citoyen Bonis. 4. -Le ruisseau de la Mascarde ,depuis sa source jusquà sa jonction par deux ruisseaux (cest à dire dans sa partie haute qui est dans la juridiction de Monflanquin) nest pas assez profond doù des débordements. La Mascarde continue ensuite sa trajectoire nord-sud pour se déverser dans la Lède entre Villeneuve et La Sauvetat. * * * Affluents de l'Est
est laffluent essentiel de la Lède venant de lest . Il est assorti de quatre moulins : .Le moulin de Labanie, vers le village de Labarthe, dispose dune meule. Il est actuellement vacant , car il appartient à Gervais émigré. .Un pont est prévu " sur le chemin de Labarthe à son église de Saint Sernin pour le service des paroissiens afin quils puissent assister aux offices divins ". .Un pont existe sur le chemin de Penne à Monflanquin, mais construit trop bas il retient les eaux qui inondent terres et prairies. .Le moulin de Coudère Le moulin de Coudère (Couderc), à une meule, est installé en aval vers louest. Il est vacant en raison de labsence de son propriétaire le ci-devant Lustrac émigré. . Le moulin de Magre, , au-dessus, actionne une meule. Il est vacant, dépérissant par vétusté ; en effet son propriétaire est le ci-devant Lustrac émigré. . Une chaussée avec une vanne vient ensuite en remontant le cours du ruisseau. Le tout provoque des inondations. . Un gué souvent impraticable soffre un peu plus loin sur la Leyze. . Le moulin de Canterane, doté dune meule, produit environ cent kilos dune farine ordinaire. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou les crues aux trois quart de lannée, mais il a lavantage de ne provoquer aucun dommage. . Un gué souvent impraticable, celui du chemin de Monflanquin à Fumel apparaît enfin et clôt lénumération concernant la Leyze. A cette liste fournie en thermidor il faut ajouter ceux des moulins pris en compte précédemment le I° pluviose : . Le moulin de Cravit, ouvrage imparfait à une meule, fournit de la farine ordinaire à raison de cent kilos par heure environ. N'ayant d'actives que par le moyen d'une source souvent à sec il est arrêté les deux tiers de lannée. . Le moulin de Lafon, à une meule, produit environ cent kilos de farine ordinaire par heure. Arrêté les deux tiers de lannée. . Le moulin de Janzat, , Moulin à une meule, abandonné. Le constat sur ces sept moulins de la Leyze nest guère flatteur : quatre sont abandonnés ou vacants, les autres ont une production médiocre et sont arrêtés soit les deux tiers ou les trois quarts de lannée.... Faible productivité ! * * * Caractéristiques des moulins monflanquinois :
Ces relevés sont assez objectifs pour quils soient signés en pluviose par MM. Becays maire et ses assesseurs Malespine, Renouleau, Ducondut, Brugaillère avec lappréciation " Nous Maire et officiers municipaux.... certifions le présent état, comprenant trente et un moulins, tant à vent quà eau, sincère et véritable. ". Il en sera de même en Thermidor par MM. Becays maire et Percy, Vedrine. Dés lors ils sont des documents précieux pour saisir les caractéristiques des moyens mis en oeuvre dans ce secteur économique. Ils permettent dapprécier limportance prise par les moulins dans léconomie rurale du XVIII° siècle. La Lède, impropre à la navigation malgré quelques propositions en ce sens sur dautre documents de lépoque, se révèle une source énergétique adaptée aux besoins. Son débit impose une limite aux possibilités techniques et explique la succession tout au long de son cours de moulins de production artisanale. Quelques points communs se dégagent en effet de cet état des lieux : . Cours deau sinueux et souvent encombrés de troncs darbres. . Faible débit densemble.
Les moulins à eau ont une position artisanale dominante autour de Monflanquin sans pour autant éliminer les moulins à vent qui ont été également pris en compte dans le rapport du I° pluviose. * * * . Le moulin du Cap del Pech. Une seule indication retenue par lauteur : " à chaume ".. Le moulin de Salesses. "Dune perfection médiocre, faisant de la farine médiocre, et environ cent kilos par heure. ... Retard, occasionné par les réparations ou par défaut de vent, aux deux tiers de lannée". . le moulin de Pérédon. "à une demi lieue de la grande route et à deux lieues de la rivière, environné de chemins de traverse"... D'une perfection médiocre : son outillage ne permet quune production, de cent kilos par heure, dune farine médiocre.... avec un retard des deux tiers de lannée. . Le moulin de Tauliou dont les caractéristiques sont identiques à celles des deux moulins précédents pour une production de cent kilos par heures. . Le moulin de Cailladelles. . Lui aussi médiocre, il fait cent kilos de farine médiocre par heure.... . . Lui aussi médiocre, il fait cent kilos de farine médiocre par heure.... On peut évaluer le retard causé par les réparations ou les défauts de vent aux deux tiers de l'année. . Le moulin de Bouda enregistré comme d'une perfection médiocre avec cent kilos de farine médiocre par heure. Retard causé par les réparations ou les défauts de vent aux deux tiers de l'année. Six moulins à vents dont les caractéristiques sont : outillages médiocres, production médiocre, arrêt sur les deux tiers de lannée, isolement par rapport aux grands axes de circulation. Cest à dire totalement en "harmonie" avec les moulins à eaux. * * * Limpression générale est que loutil productif Monflanquinois est "dun ouvrage imparfait" comme se plaît à lécrire le rapporteur à propos de la plupart des trente et un moulins dénombrés dans la municipalité de Monflanquin: six moulins à vent et vingt cinq à eau (Barbas, Ravine et St Paul nétant pas pris en compte dans le rapport de pluviose). La question se pose dès lors de savoir si cest là une situation structurelle permanente ou bien une disposition temporaire liée aux conditions du moment. En effet les tensions de 1792-93 en France sont fortes. Elles sont illustrées à Monflanquin par la mention des moulins abandonnés ou vacants du fait que leurs propriétaires sont émigrés à létranger. Il y a donc bien une crise conjoncturelle. Mais cette crise ne peut être responsable de léloignement des voies de communication, de labsence de déversoirs, des médiocres capacités de loutil de production liées au faible débit de la Lède et de ses affluents. Ce sont là des conditions structurelles, durables dans le temps. Autre fait permanent : si la Lède dans son cours supérieur, vers Gavaudun (5), est caractérisée par des moulins sadonnant à la papeterie, à la forge, au tissage "la Lède Monflanquinoise" est uniquement productrice de farine(6). Au total simpose limage de moulins dune économie artisanale. Économie qui, au-delà de la conjoncture préoccupante de 1793, est surtout caractérisée par les limites des moyens techniques disponibles et la *faible production. ODO Georges SLA "Sous les Arcades" MJC Monflanquin 1991
Les cartes sont extraites de "la carte des moulins du bassin versant au 1/50.000". Inventaire dressé et cartographié par la maison de la vie rurale de Monflanquin. Publiée en supplément du n° 381 (juillet 1997) de la revue "Sous les Arcades" - mensuel édité par la MJC de Monflanquin - n° spécial sur la Lède. Les moulins : Répertoire de moulins Les vieuxx moulins : Anneau des amateurs de moulins St Avit actuel : Ce qu'est devenu ce moulin Cros actuel : Ce qu'est devenu ce moulin Moulins du Dropt Vallée du Dropt et ses moulins |