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    Patrimoine

    Rivières et moulins

    de la municipalité de Monflanquin

    en 1793

    Un état des lieux

    ------------------------------------------

    Moulins sur la Lède :  ** **  : Cros,  La Dausse, Lamothe-Sudre, Saint Avit, Peyrarnaud, Lacarrère, Beyssac, La Grave, Boulède.   Cournut, Maynet, Bezis, Rode Bas, leBourg, Moulin BlancChopine, Borderie. **  2. - du Cluzelou à la Leyze. : Moulinios, Calviac, Cambes, Lalbie. **   3. - de la Leyze à La Sauvetat.  :  GibelReyssou,   Trieux, La Sauvetat .  **  4. - La Lède dans son ensemble4. - La Lède dans son ensemble.4. - La Lède dans son ensemble       ** 5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont ** 5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont : Majoulassy, Majoulassy, Milieu, St Avit, la Papeterie, La Forge, Courrance 

    Affluents Nord et Ouest : **   1. -Le ruisseau du Laussou **   1. -Le ruisseau du Laussou : Catrecares. **  2. -Le ruisseau de Cluzelou 2. -Le ruisseau de Cluzelou : La Gante, Barbas, Beauregard. **  3. -Le ruisseau de Régis (Retge) : Rabine, Saint Paul. **  4. -Le ruisseau de la Mascarde

    Affluents de l'Est : **  - La Leyze : Labanie, Coudère, Magre, Canterane, Cravit, Lafon, Janzat

    Caractéristiques des moulins monflanquinois :

    Moulins à vent en complément : ** Cap del Pech, Salesses, Pérédon, Tauliou, Cailladelles, Bouda

    Bibliographie   et   sites internet.

    -------------------------------------------------------------------

    Si l’Aquitaine a connu sa plus grande prospérité vers 1750 c’est, en partie, grâce à l’activité de ses fleuves qui va élargir l’impact de l’économie d’échange dans la région, au moment où les retombées de " l’expansion Atlantique " se font fortement sentir. (1)

    Cette réalité économique n’échappe pas aux habitants de Monflanquin qui en 1789, à l’article 12 de leur Cahier de Doléances, mentionnent comme une des raisons de leurs difficultés , l’absence de routes et de rivières navigables. (2)

    Le signe le plus net de cet élargissement ambiant des échanges se trouve dans le transport des " minots ", petits barils de farines sèches, exportés par Bordeaux à destination des Amériques. Les moulins à nef connaissent alors, pendant tout le XVIII° siècle jusqu’à la veille de la Révolution, une période de pleine activité.

    L'étude faite en 1793 à Monflanquin par Monsieur Ducomet, Inspecteur des voies fluviales, répond à l'aspiration de la bourgeoisie rurale de particper à ce mouvement de fonds, par amélioration des moyens de production et d'échange dont elle dispose (3)

    Mais les rapports, du I° pluviose et 19 thermidor de l’An II, paraissent dans une conjoncture de rupture avec l’évolution connue jusque là. En effet 1792 n’est pas une année de forte production et 1793 voit se développer le fonctionnement anarchique des marchés. La République Française en guerre fait un état des lieux de toutes ses ressources pour mieux les contrôler. Dès lors il va y avoir contradiction entre la volonté affichée par la bourgeoisie dès la Constituante en faveur de la liberté de commerce et la situation réelle sous la Convention où se manifestent  des réticences sinon des résistances dans les campagnes où l'on devient soucieux d'auto-subsistances.(3)

    Cependant, les dits rapports ont l’avantage d’offrir un état des lieux assez précis de ce qu’étaient en 1793 les cours d’eau sous la responsabilité de la municipalité de Monflanquin et leurs moulins. Au point d’être encore de nos jours un guide précieux, à la disposition de promeneurs assez curieux pour flâner le long de la Lède et de ses affluents, mais avant tout un témoin précieux de l’un des éléments importants de la situation économique de la fin XVIII° siècle à Monflanquin : les moulins. 

    *          *

    *

    Moulins sur la Lède.

     1.- Du moulin de La Dausse au Cluzelou.

    wpe30.jpg (18247 octets)

    Le compte-rendu, en ce qui concerne la municipalité de Monflanquin, débute par le moulin de Dausse puis enregistre toute une série d'autres moulins.

    . Le moulin du Cros, juste en amont du moulin de la Dausse, mais dépendant de Montagnac, n'est pas mentionné. Le moulin du Cros est à roue horizontale, à cheval sur la rivière. La Lède a été déviée et forme un étang en amont que l'on nomme le bief.(activités aujourd'hui @ )

    . Le moulin de La Dausse, "à trois lieues des grandes routes et environné de chemins de traverse". Ouvrage imparfait à deux meules où l’eau du bassin est élevée de trois *pieds en sus des prairies ; donne environ un quintal par heure de farine médiocre, quand l'eau est favorable. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient aux héritiers du sieur Lafon émigré..

    . Le moulin de Lamothe-Sudre, à quatre cents *toises. Dont les deux meules donnent un quintal de farine médiocre par heure, quand l'eau est favorable. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au sieur Descoraille émigré....

    . Le moulin de Saint Avit, Le moulin de Saint Avit, Le moulin de Saint Avit, , à huit cent quarante huit toises de là. Les deux meules donnent, " à cause d'une situation plus élevée", cent cinquante livres de farine par heure.. Ce moulin a, cependant, une vanne trop étroite, élevée de quatre pieds en sus des praires sises au nord. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Lacaussade. (activités aujourd'hui  @)

    . Un déversoir est installé à la jonction de la Lède et du Laussou , à deux cent six toises en aval. Ce déversoir est trop étroit pour recevoir l’eau des deux rivières. Les dites rivières sont pleines d’arbres et d’amas de terre.

    . Le moulin de Peyrarnaud, à deux cent soixante cinq toises. Ouvrage imparfait qui  donne avec ses deux meules environ un quintal de farine médiocre par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Malespine.

    . Le moulin de Lacarrère, à cent quatre vingt treize toises, ouvrage très imparfait à qui il faudrait une plus grande hauteur d’eau. Ses deux meules fournissent soixante douze kilos de farine ordinaire par heure.  On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. 

    wpe56.jpg (24913 octets). Le moulin de Beyssac, à cinq cent cinquante cinq toises. Moulin à deux meules pouvant faire cent cinquante livres de farine ordinaire par heure à cause de sa situation.  On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. 

     

     

     

    . Le moulin de La Grave La Grave . Le déversoir, à cent quatre vingt dix toises, occupe toute la largeur de la rivière en cet endroit, c’est à dire trente huit pieds. Plus en aval, à sept cent dix sept toises, le moulin donne avec ses deux meules cent cinquante livres de farine ordinaire par heure à cause de sa situation. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.  Il appartient au sieur Bérail ci-devant seigneur de Roquefère.

      moulin eau- Boulède-n&b-1989.jpg (32761 octets).

    . Le moulin de Boulède, , à neuf cent dix toises de là, ne peut faire - à cause de sa situation peu avantageuse - qu’un quintal de farine par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.  Il dépend de trois propriétaires associés dont Turiest émigré.

     

     

     

    .Monsieur Ducomet mentionne en marge de son rapport sur ces huit moulins sur la Lède: " La municipalité de Monflanquin observe depuis le moulin de Beyssac jusqu’à celui de La Grave qu’il y a plusieurs sinuosités qui occasionnent de nombreux débordements d’eau dans le cours de l’année et ensablent le plus souvent une prairie qui est des plus vastes ".

     

    2. - du Cluzelou à la Leyze.

    carte moulins eau- Léde entre Cluzelou et Leyze.jpg (28493 octets)

    . Le ruisseau du Cluzelou, à trois vingt cinq toises après le moulin de Boulède, dont la largeur actuelle n’est que de douze pieds alors qu’il devrait avoir dix huit pieds de large et six pieds de profondeur. (Rétention de l’eau en amont ? mauvais entretien ? les deux à la fois certainement !)

    . Le moulin de Moulinios, à cent seize toises, dispose de trois meules pour fournir cent cinquante kilos de farine par heure, bien que sa vanne soit trop étroite. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.  Il appartient au citoyen de Saint Amans.

    . le moulin de Calviac, à sept cent soixante toises, est un moulin à deux meules pour une production de quatre vingt kilos de farine par heure, en raison d’une situation moins avantageuse et d’ une vanne trop étroite. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.. Il appartient au citoyen Goudal.

    . Un pont sur la Lède, à quinze toises environ, avec deux arceaux en état de recevoir les cours de la dite Lède dont le coude provoque de grands débordements trop fréquents. Ce pont dessert le chemin de Villeneuve à Monflanquin. .

    . Le moulin de Cambes : : Le déversoir du moulin de Cambes, à deux cent quarante huit toises du pont, est à un pied plus bas que la prairie. De là existe un chemin menant au moulin qui, à deux cents toises plus loin. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année.  Il appartient au citoyen Fournié.

    . Le moulin de Lalbie, à quatre cent quarante sept toises, possède deux meules et fournit un quintal de farine par heure. Le déversoir du moulin, à deux cent trente toises, pose problème car situé trop haut. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Le moulin appartient au citoyen Delprat.

    3. - de la Leyze à La Sauvetat.

    wpe2F.jpg (10090 octets)

    . Le moulin de Gibel, à cinq cent dix toises, sans déversoir, il faut prévoir de " l’abaisser pour qu’il n’arrête pas les cours du ruisseau de Lède qui passe à Gerseloise, à côté dudit moulin et va se dégager dans la mère Lède ". Ses deux meules donnent cependant un quintal par heure. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen Bérail.

    . Le moulin de Reyssou, à six cent quatre vingt huit toises, dont les deux meules ne fournissent un quintal de farine ordinaire par heure que lorsque l’eau est bonne. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il appartient au citoyen (illisible) dont le père est émigré.

    moulin eau- Reyssou écluse-n&b-1997.jpg (32642 octets). Le moulin Delrieu, (Trieux) à six cent quarante trois toises, est vacant. Il appartient aux héritiers du ci-devant Saubat.

    . Le moulin de La Sauvetat, à cinq cent quatre vingt trois toises. Ouvrage imparfait avec deux meules pour produire un quintal par heure de farine ordinaire quand l’eau est bonne. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux à la moitié de l'année. Il marque la fin de la municipalité de Monflanquin.

     

     

    4. - La Lède "Monflanquinoise" dans son ensemble.

    A titre d’observation générale sur la Lède Monsieur Ducomet conclue : " La dite rivière dans toute son étendue de municipalité est pleine d’angles, d’amas de graves, terre, rocailles et arbres qui empêchent le courant des eaux et font submerger Plan Lède- prairies en lanières.jpg (31385 octets)toutes les prairies et terres adjaçantes (sic) ; mérite comme les précédentes d’être coupée et surélevée pour donner un libre cours aux eaux. "

    Le rapport souligne que  d’une façon générale en ce qui concerne les quinze moulins sur la Lède "on peut évaluer le retard, causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux, à la moitié de l’année " pour ceux à l’amont de Calviac puis, à partir de là vers l’aval, " on peut l’évaluer à plus de la moitié de l’année ". Ce qui dénote une perte de puissance progressive du courant.

     

     

    5. - La Lède non Monflanquinoise, en amont :

    carte-Léde amont.jpg (33032 octets)

    Le dit rapport, consacré à la juridiction de Monflanquin, n'aborde pas les moulins de la Léde dans sa partie vers Gavaudun, en amont. Ces moulins sont orientés, pour la plupart, vers la fabrication du papier. Bénéficiaires, entre autre, de la pente de la rivière et du courant.

    . Au moulin de  Majoulassy cette activité se fait sous l'autorité de la famille Ballande que l'on trouve surtout dans la vallée de la Lémance.

    . Au moulin du Milieu, qui appartient à la famille des Belzunce, les Ballande exerce leur savoir faire.

    . Au moulin de St Avit, le papier en filigrane est également à l'honneur.

    . Le moulin de la Papeterie complète le tableau de cet univers des papetiers, milieu socialement à part et cohérent. A cette époque le relevé administratif enregistre huit pateteries.

    . Le moulin de la Forge rappelle que si  "papeterie" est dominante, cependant à une autre activité industrielle a sa place : les trois forges de la vallée l'attestent.

    Ainsi, globalement, la partie haute de la Lède, par sa production industrielle, se différencie de la vallée en aval, le Monflanquinois, où les moulins produisent de la farine ou de l'huile de noix.

    Il faut noter que le moulin de Courrance n'est pas mentionné. La raison de cette omission nous échappe (ce moulin aujourd'hui )

    *

    Affluents Nord et Ouest.

    1. -Le ruisseau du Laussou,

    carte moulins eau- Léde-Laussou.jpg (28075 octets)

    dans la cadre de la municipalité de Monflanquin, ne dispose que d’un seul des moulins qui sont fixés tout au long de son cours nord-sud :

    . Le moulin de Catrecares Le moulin de Catrecares (Quatre carres). Il s’agit "d’un ouvrage imparfait, faisant de la farine ordinaire, et environ quatre vingt kilos par heure". Une fois de plus, pour lui comme pour les précédents, "on peut évaluer le retard causé par les réparations ou la crue ou la baisse des eaux aux trois quarts de l’année". Ce qui montre bien que l’on est aux limites d’une exploitation digne de ce nom.

     

     

    moulin eau- Bezis-n&b-1997-°-@.jpg (48620 octets) Le moulin de Bezis, se trouve, comme un certain nombre d'autres moulins au-delà de la juridiction, en amont de ce même  "ruisseau" du Laussou : Cournut, MaynetRode Bas, leBourg, Moulin Blanc, Chopine et Borderie.

     

     

     

     

     

    2. -Le ruisseau de Cluzelou

    carte moulins eau- Léde-Cluzelou.jpg (50113 octets)

    dégorge dans la Lède, en venant de l’ouest pour déboucher entre le moulin de Boulède et celui de Moulinios. Se succèdent sur son cours :

    . Le moulin de La Gante, au-dessus de la jonction avec la Lède. Moulin sans déversoir, qu’il faudra faire à soixante dix sept toises de là. D’un ouvrage imparfait, faisant de la farine ordinaire à raison de cent kilos par heure environ. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou la baisse ou la crue des eaux aux trois quarts de l'année.  Là aussi les conditions d’exploitation sont absentes une partie de l’année.

    . Le moulin de Barbas est plus au nord. Et encore plus en amont sur le Cluzelou, le déversoir.

    . La jonction de la Gardonne est à quatorze toises de là, dans la municipalité de Born.

    . Le moulin de Beauregard, en remontant le Cluzelou, est sans déversoir. " A une certaine distance sur la rive droite du dit ruisseau est une brèche qui, faute de propriétaires riverains, fait inonder environ trois cents quartonnats de terres. Nous avons observé qu’il était fait récemment un fossé dans la prairie (illisible) se dégorgeant dans les prairie de différents particuliers et les rend en marais d’eaux stagnantes ". Son unique meule fournit cependant environ cent kilos de farine ordinaire par heure. Ici le retard causé par les réparations ou les aléas des crues passe également aux trois quart de l’année.

    . Un gué fréquemment impraticable, plus avant sur le Cluzelou, dessert le chemin public de Villeneuve à Villeréal.

    . Une vanne, encore plus avant sur le Cluzelou, retient les eaux et inonde les terres et les prairies adjacentes.

     

    3. -Le ruisseau de Régis (Retge),  

    à quinze toises de là, coule du midi au nord avec des coudes, angles et arbres... On y trouve :

    . . le moulin de Rabine sans déversoir. Il appartient au citoyen Grifoul.

    . Le moulin de Saint Paul, plus en aval. Il appartient au citoyen Bonis. , plus en aval. Il appartient au citoyen Bonis.

    4. -Le ruisseau de la Mascarde,                                                            

     depuis sa source jusqu’à sa jonction par deux ruisseaux (c’est à dire dans sa partie haute qui est dans la juridiction de Monflanquin) n’est pas assez profond d’où des débordements. La Mascarde continue ensuite sa trajectoire nord-sud pour se déverser dans la Lède entre Villeneuve et La Sauvetat.

    *          *

    *

    Affluents de l'Est

    la Leyze

     carte moulins eau- Léde-Leyze.jpg (72453 octets)

    est l’affluent essentiel de la Lède venant de l’est . Il est assorti de quatre moulins :

    .Le moulin de Labanie, vers le village de Labarthe, dispose d’une meule. Il est actuellement vacant , car il appartient à Gervais émigré.

    .Un pont est prévu " sur le chemin de Labarthe à son église de Saint Sernin pour le service des paroissiens afin qu’ils puissent assister aux offices divins ".

    .Un pont existe sur le chemin de Penne à Monflanquin, mais construit trop bas il retient les eaux qui inondent terres et prairies.

    .Le moulin de Coudère Le moulin de Coudère (Couderc), à une meule, est installé en aval vers l’ouest. Il est vacant en raison de l’absence de son propriétaire le ci-devant Lustrac émigré.

    . Le moulin de Magre, , au-dessus, actionne une meule. Il est vacant, dépérissant par vétusté ; en effet son propriétaire est le ci-devant Lustrac émigré.

    . Une chaussée avec une vanne vient ensuite en remontant le cours du ruisseau. Le tout provoque des inondations.

    . Un gué souvent impraticable s’offre un peu plus loin sur la Leyze.

    . Le moulin de Canterane, doté d’une meule, produit environ cent kilos d’une farine ordinaire. On peut évaluer le retard causé par les réparations ou les crues aux trois quart de l’année, mais il a l’avantage de ne provoquer aucun dommage.

    . Un gué souvent impraticable, celui du chemin de Monflanquin à Fumel apparaît enfin et clôt l’énumération concernant la Leyze.

    A cette liste fournie en thermidor il faut ajouter ceux des moulins pris en compte précédemment le I° pluviose :

    . Le moulin de Cravit, ouvrage imparfait à une meule, fournit de la farine ordinaire à raison de cent kilos par heure environ. N'ayant d'actives que par le moyen d'une source souvent à sec il est arrêté les deux tiers de l’année.

    . Le moulin de Lafon, à une meule, produit environ cent kilos de farine ordinaire par heure. Arrêté les deux tiers de l’année.

    . Le moulin de Janzat, , Moulin à une meule, abandonné.

    Le constat sur ces sept moulins de la Leyze n’est guère flatteur : quatre sont abandonnés ou vacants, les autres ont une production médiocre et sont arrêtés soit les deux tiers ou les trois quarts de l’année.... Faible productivité !

    *          *

    *

    Caractéristiques des moulins monflanquinois :

    Plan Lède- mère et fille.jpg (30831 octets)

    Ces relevés sont assez objectifs pour qu’ils soient signés en pluviose par MM. Becays maire et ses assesseurs Malespine, Renouleau, Ducondut, Brugaillère avec l’appréciation " Nous Maire et officiers municipaux.... certifions le présent état, comprenant trente et un moulins, tant à vent qu’à eau, sincère et véritable. ". Il en sera de même en Thermidor par MM. Becays maire et Percy, Vedrine. Dés lors ils sont des documents précieux pour saisir les caractéristiques des moyens mis en oeuvre dans ce secteur économique.

    Ils permettent d’apprécier l’importance prise par les moulins dans l’économie rurale du XVIII° siècle. La Lède, impropre à la navigation malgré quelques propositions en ce sens sur d’autre documents de l’époque, se révèle une source énergétique adaptée aux besoins. Son débit impose une limite aux possibilités techniques et explique la succession tout au long de son cours de moulins de production artisanale.

    Quelques points communs se dégagent en effet de cet état des lieux :

    . Cours d’eau sinueux et souvent encombrés de troncs d’arbres.

    . Faible débit d’ensemble.

    . Vannes souvent en mauvais état.

    . Déversoirs parfois absents.

    . Cause d’inondation des prairies environnantes.

    . Moulins majoritairement à deux meules.

    . Production arrêtée entre six et neuf mois de l’année.

    . Moyenne de cent kilos par heure de farine médiocre.

    . Éloignement entre deux et trois lieues des grandes routes.

    . Desservis seulement par des chemins de traverse.

    Les moulins à eau ont une position artisanale dominante autour de Monflanquin sans pour autant éliminer les moulins à vent qui ont été également pris en compte dans le rapport du I° pluviose.

    *        *

    *

    Moulins à vent en complément

    . Le moulin du Cap del Pech. Une seule indication retenue par l’auteur : " à chaume ".

    . Le moulin de Salesses. "D’une perfection médiocre, faisant de la farine médiocre, et environ cent kilos par heure. ... Retard, occasionné par les réparations ou par défaut de vent, aux deux tiers de l’année".

    . le moulin de Pérédon. "à une demi lieue de la grande route et à deux lieues de la rivière, environné de chemins de traverse"... D'une perfection médiocre : son outillage ne permet qu’une production, de cent kilos par heure, d’une farine médiocre.... avec un retard des deux tiers de l’année.

    . Le moulin de Tauliou dont les caractéristiques sont identiques à celles des deux moulins précédents pour une production de cent kilos par heures.

    moulin vent-Cailladelles.1988.jpg (19006 octets). Le moulin de Cailladelles. . Lui aussi médiocre, il fait cent kilos de farine médiocre par heure.... . . Lui aussi médiocre, il fait cent kilos de farine médiocre par heure.... On peut évaluer le retard causé par les réparations ou les défauts de vent aux deux tiers de l'année. 

    . Le moulin de Bouda enregistré comme d'une perfection médiocre avec cent kilos de farine médiocre par heure. Retard causé par les réparations ou les défauts de vent aux deux tiers de l'année. 

    Six moulins à vents dont les caractéristiques sont : outillages médiocres, production médiocre, arrêt sur les deux tiers de l’année, isolement par rapport aux grands axes de circulation. C’est à dire totalement en "harmonie" avec les moulins à eaux.

    *          *

    *

    L’impression générale est que l’outil productif Monflanquinois est "d’un ouvrage imparfait" comme se plaît à l’écrire le rapporteur à propos de la plupart des trente et un moulins dénombrés dans la municipalité de Monflanquin: six moulins à vent et vingt cinq à eau (Barbas, Ravine et St Paul n’étant pas pris en compte dans le rapport de pluviose). La question se pose dès lors de savoir si c’est là une situation structurelle permanente ou bien une disposition temporaire liée aux conditions du moment.

    En effet les tensions de 1792-93 en France sont fortes. Elles sont illustrées à Monflanquin par la mention des moulins abandonnés ou vacants du fait que leurs propriétaires sont émigrés à l’étranger. Il y a donc bien une crise conjoncturelle.

    Mais cette crise ne peut être responsable de l’éloignement des voies de communication, de l’absence de déversoirs, des médiocres capacités de l’outil de production liées au faible débit de la Lède et de ses affluents. Ce sont là des conditions structurelles, durables dans le temps.

    Autre fait permanent : si la Lède dans son cours supérieur, vers Gavaudun (5), est caractérisée par des moulins s’adonnant à la papeterie, à la forge, au tissage "la Lède Monflanquinoise" est uniquement productrice de farine(6).

    Au total s’impose l’image de moulins d’une économie artisanale. Économie qui, au-delà de la conjoncture préoccupante de 1793, est surtout caractérisée par les limites des moyens techniques disponibles et la *faible production.

    ODO Georges

    SLA  "Sous les Arcades"

    MJC Monflanquin 1991

    bulletBibliographie  et   sites internet.
    1. - Higounet Ch. " Histoire de l’Aquitaine " -- Privat 1971
    2. - Odo G. " Cahier de Doléances de Monflanquin " -- S.L.A. n°284 1989
    3. - Archives Agen  " Compte rendu de M. Ducomet - 19 thermidor An II " - L 492
    4. - I.G.N. Paris " Carte de Belleyme - 1763 "
    5. - Bourrachot L. " Les anciennes forges de l’Agenais " - Revue de l’Agenais 1962

    Les cartes sont extraites de "la carte des moulins du bassin versant au 1/50.000". Inventaire dressé et cartographié par la maison de la vie rurale de Monflanquin. Publiée en supplément  du n° 381 (juillet 1997) de la revue "Sous les Arcades" - mensuel édité par la MJC de Monflanquin - n° spécial sur la Lède.

         Les moulins        :   Répertoire de moulins

     Les vieuxx moulins  : Anneau des amateurs de moulins

        St Avit actuel        : Ce qu'est devenu ce moulin

        Cros actuel            : Ce qu'est devenu ce moulin

       Moulins du Dropt   Vallée du Dropt et ses moulins