MONFLANQUIN
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    Monflanquin  au  temps  de  la  Révolution  de  1789

    Trois Relevés

    dans la bastide

    en 1791
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    Le 24 Juin 1791 est signé à AGEN un ensemble de relevés topographiques concernant MONFLANQUIN (Les Archives d'Agen ne possèdent, apparemment, que ces trois relevés de Monflanquin. Représentent-ils la totalité des documents établis en I79I ou bien en sont-ils une partie seulement?) et plus précisément la place de Caladon, la place du cap del Pech, le couvent des Augustins.
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    Ces dessins, grâce à leur précision, sont d'un apport incontestable à la connaissance que l'on peut avoir de la bastide au moment de la Révolution.
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    Ils sont également un instrument de comparaison avec ce que l'on sait du système cadastral d'origine au X11Io Siècle et avec ce que nous avons de nos jours sous les yeux. Ils facilitent ainsi la compréhension des changements survenus dans la Bastide dans le temps.
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    Les noms transcrits par l'enquêteur facilitent en outre l'évaluation: d'une part de la permanence des dénominations de lieux dans la bastide et d'autre part du support qu'ils ont pu offrir à la mémoire populaire.
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    Ces plans, enfin, incitent à mieux saisir la place tenue par la fonction religieuse dans le cadre de l'Ancien Régime.
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    Place Caladon.
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    La première série de renseignements que donne le relevé de la place de Caladon, apporte un éclairage sur le bâti à l'intérieur de la ville.
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    Les lotissements d'origine sont encore totalement res­pectés, étroites et longues. parcelles perpendiculaires à la rue;les andronnes ne manquent pas à l'appel}orientées Est/Ouest comme il est courant à MONfLANQUIN. Il subsiste même un jardin (4) comme il dut y en avoir dès l'origine le long des remparts.
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    L'ancienne porte de Roquefère (1) est mentionnée côté intérieur du chemin circulaire ce qui conforte l'hypothèse de la construction des remparts au ras des maisons actuelles, dont on sait que certaines prenaient appui sur lui. Ce chemin circulaire étant d'ailleurs plus étroit que le boulevard actuel. (Mais la question de l'emplacement exact de cette porte se pose car d'autres documents antérieurs, et en particulier l'arpentement de 1666,l'indiquent dans le prolongement de la rue de l'union).
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    Le centre de la place est délimité par un grand muret rectangulaire (2) dont on a tout lieu de penser qu'il s'agit du soubassement du Temple protestant. rasé en I687.En effet en 1912 lors de travaux d'aménagement de la place il est fait référence à ces vestiges du Temple.
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    La seconde série de renseignements que l'on peut avoir grâce à ce relevé topographique porte sur les noms que donne le texte adjoint au dessin.
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    "L'ancienne porte de Roquefère" perpétue la mémoire de cette porte ouverte sur le chemin qui menait au château, porte fortifiée décidée dès la mise en oeuvre des remparts au X1IIo Siècle.
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    Les noms de "rue des Arcades" et "rue des vignes" sont certainement antérieurs à celui de "place Caladon" dont l’œuvre ici honorée date seulement de la moitié du XVIII°S., époque où des travaux publiques ont été entrepris, sous son autorité, avec les "ateliers de pauvres".
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    Enfin, il est intéressant de retenir de l'ensemble des noms personnels celui du Sieur de BERAIL(3),propriétaire de la grande maison à l'angle Sud-Ouest de la place. Maison qui a dans son champ panoramique le château de Roquefère, dont justement le Sieur de BERA1L est également propriétaire.(1234 ces nombres renvoient au relevé ci-dessous).
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     Mur ouest du temple place Caladon  décembre 2004.

    Confirme le relevé de 1791 et les indications de 1912

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    Place del Pech.
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    Le relevé de la place du Cap del Pech, en 1791, offre lui aussi tout un ensemble de renseignements précieux.
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    Tout d'abord un aperçu de la disposition des espaces autour du cimetière, lequel occupe pratiquement le centre de la place. En effet, ce cimetière. n'est pas accolé à l'église, comme c'est le cas le plus fréquent: peut-être parce qu'il eut été trop près des remparts dont il aurait rendu la défense plus délicate.
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    L'église est celle reconstruite au XVIII° S. Même surface d'ensemble que celle du XIII° S. mais avec deux chapelles seulement;une préfiguration de l'église actuelle de ce point de vue. Il faut cependant remarquer que l'abside est dessinée parfaitement dans l'axe du porche, ce qui dans la réalité est faux. Le plan cadastré de 1816 reprendra à son compte cette erreur.
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    La place del Pech est plus réduite vers l'Est qu'aujourd'hui. Le mur d'enceinte, qui surplombe le chemin et la carrière, est en deçà de la chapelle, part à la perpendiculaire vers le Nord puis s'infléchit pour en arriver à un goulet d'étranglement. A noter que ce mur est doublé en contre­bas par un autre mur ,de soutènement semble-t-il, à moins d'y voir un élément avancé du rempart.
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    Des maisons et jardins encadrent la place:les jardins qui séparent le cimetière de la rue St Pierre de part et d'autre de la maison de Monsieur de ROSSANES, celui de Monsieur BAJOURAN qui s'insère entre deux parcelles construites. II se confirme ici que les jardins ne manquent pas dans la Bas­tide au XVIII° Siècle.
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    Autre renseignement précieux, celui des noms des personnes;par exemple ceux des propriétaires : BAJOURAN, de ROSSANES, ALQUIER. Mais aussi la dénomination des lieux: "la rue de la place" devant l'église, dénomination qui depuis a disparu au profit de "rue Ste Marie".
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    Il est évident, au vu de ce plan,que cette partie haute de la Bastide avait, depuis l'origine au XIII° S., une fonction religieuse marquée avec l'église et le cimetière. Fonction légèrement estompée après le transfert du cimetière en 1820.
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    Couvent des Augustins.
    Le troisième et dernier relevé de juin 1791 concerne le couvent des «cy-devants Augustins» à MONFLANQUIN, dans lequel on propose de placer les trois établissements du district de ce nom : l'administration, la municipalité et le tribunal. 
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    La suppression des Augustins est donc entérinée et les nouvelles structures administratives et judiciaires deviennent opérationnelles. Or c'est certainement à ce rôle, dévolu à MONFLANQUIN, de centre de district en même temps qu'à la décision de récupérer les biens nationaux, qu'est due l'existence de ces relevés.
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    La chapelle des Augustins s'est glissée intra muros au XVII° siècle en respectant le schéma cadastral, entre la Grand rue et le carrerot.
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    Au lieu des deux chapelles actuellement visibles, trois sont représentées, l'une d'elles ayant disparu lors des travaux du XIX° siècle. Au fond, vers le chevet, s'ouvre la porte de la sacristie. Par contre aucune sorte de fenêtres n'existe au-dessus de cette porte comme il en reste aujourd'hui ... 
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    La ruelle, c'est à dire le carrerot, est occupée par un bâti sur deux étages dont il restait encore des éléments avant l'ouverture du carrerot en 1991. Ce bâti était un complément du couvent proprement dit, accolé au mur arrière de la chapelle.  
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    Ce couvent donne sur la rue st Nicolas. D'un côté la maison de Monsieur GORRE, chirurgien, le prolonge vers le Nord, tandis que de l'autre côté tout au fond de la cour au Sud, des escaliers marquent une séparation nette avec la maison de Monsieur BOUYE en contre-bas. La cour spacieuse elle même est à l'abri des regards grâce à un mur sur la ruelle et sur la rue. Vie conventuelle oblige!!!
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    Le couvent a deux étages avec de grandes pièces donnant sur la façade Sud et la cour, avec de petites pièces et les escaliers sur la façade Nord mitoyenne de la maison GORRE. Le bâtiment encore en place de nos jours offre une idée assez juste de cette construction volumineuse. Les noms de rue sont conformes à ceux que nous utilisons actuellement: "rue Ste Marie" en ce qui concerne la Grand rue et "rue st Nicolas" pour la rue secondaire. Quant à la ruelle anonyme alors, elle vient d'être appelée "carrerot des Augustins" en souvenir justement de leur présence en ce lieu.

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    Les trois documents déposés aux Archives d'Agen sont, certes, insuffisants pour avoir une idée précise de l'état de la bastide en 1791, dans sa globalité.
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    Cependant la similitude de ces relevés avec ceux qui ont servi à l'établissement du cadastre de 1816,déposés à la Mairie de MONFLANQU1N, permet par l'addition de l'un et de l'autre de disposer d'une image moins floue des lieux au moment de la Révolution.
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    Par ailleurs le constat du maintien des dispositions cadastrales d'origine et de l'existence de jardins intra muros confirment que les évolutions sont lentes quand on observe le long terme; même au moment de la Révolution en certains domaines.
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    De plus les soubassements du Temple, signe visible au quotidien de la Révocation de l'Édit de Nantes, tout comme l'appellation durable de "l'ancienne porte de Roquefère" éclairent sur les points de référence que peut trouver la mémoire populaire en matière d'histoire locale.
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    Enfin, l'espace important attribué au cimetière et à l'église tout en haut de la bastide, les dimensions du couvent des Augustins au cœur de la ville, soulignent la place privilégiée qui est réservée à la fonction religieuse.
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    Autant d'enseignements qui font de ces documents un point de repère précieux pour qui veut comprendre non seulement la période révolutionnaire mais aussi la Bastide dans sa permanence.
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    Georges ODO . .SLA n°349  - 1994
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    Pour mémoire : le plan 1666   et   le cadastre 1816