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MONFLANQUIN
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bastide alphonsine,
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Place centrale et
ses cornières.
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le
Patrimoine
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ensemble églises,
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Calviac,
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Laurenque,
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visite de la bastide
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monflanquin
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Trois Relevés
dans la bastide
- en 1791
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- Le 24 Juin 1791
est signé à AGEN un ensemble de relevés topographiques concernant
MONFLANQUIN (Les
Archives d'Agen ne possèdent, apparemment, que ces trois relevés de
Monflanquin. Représentent-ils la totalité des documents établis en I79I ou
bien en sont-ils une partie seulement?) et plus précisément la place de Caladon,
la place du cap del Pech, le couvent des Augustins.
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- Ces
dessins, grâce à leur précision, sont d'un apport incontestable à
la connaissance que l'on peut avoir de la bastide au moment de la Révolution.
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- Ils
sont également un instrument de comparaison avec ce que l'on sait du
système cadastral d'origine au X11Io Siècle et avec ce que nous avons de
nos jours sous les yeux. Ils facilitent ainsi la compréhension des
changements survenus dans la Bastide dans le temps.
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- Les
noms transcrits par l'enquêteur facilitent en outre l'évaluation: d'une part
de la permanence des dénominations de lieux dans la bastide et d'autre part du
support qu'ils ont pu offrir à la mémoire populaire.
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- Ces
plans, enfin, incitent à mieux saisir la place tenue par la fonction religieuse
dans le cadre de l'Ancien Régime.
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- Place
Caladon.
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- La
première série de renseignements que donne le relevé de la place de Caladon,
apporte un éclairage sur le bâti à l'intérieur de la ville.
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- Les
lotissements d'origine sont encore totalement respectés, étroites et
longues. parcelles perpendiculaires à la rue;les andronnes ne manquent pas à
l'appel}orientées Est/Ouest comme il est courant à MONfLANQUIN. Il subsiste même
un jardin (4) comme il dut y en avoir dès l'origine le long des remparts.
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- L'ancienne
porte de Roquefère (1) est mentionnée côté intérieur du chemin circulaire
ce qui conforte l'hypothèse de la construction des remparts au ras des maisons
actuelles, dont on sait que certaines prenaient appui sur lui. Ce chemin
circulaire étant d'ailleurs plus étroit que le boulevard actuel. (Mais
la question de l'emplacement exact de cette porte se pose car d'autres documents
antérieurs, et en particulier l'arpentement de 1666,l'indiquent dans le
prolongement de la rue de l'union).
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- Le
centre de la place est délimité par un grand muret rectangulaire (2) dont on a
tout lieu de penser qu'il s'agit du soubassement du
Temple
protestant.
rasé en
I687.En effet en 1912 lors de travaux d'aménagement de la place il est fait référence
à ces vestiges du Temple.
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- La
seconde série de renseignements que l'on peut avoir grâce à ce relevé
topographique porte sur les noms que donne le texte adjoint au dessin.
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- "L'ancienne
porte de Roquefère" perpétue la mémoire de cette porte ouverte sur
le chemin qui menait au château, porte fortifiée décidée dès la mise en
oeuvre des remparts au X1IIo Siècle.
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- Les
noms de "rue des Arcades" et "rue des vignes"
sont certainement antérieurs à celui de "place Caladon" dont
l’œuvre ici honorée date seulement de la moitié du XVIII°S., époque où
des travaux publiques ont été entrepris, sous son autorité, avec les
"ateliers de pauvres".
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- Enfin,
il est intéressant de retenir de l'ensemble des noms personnels celui du Sieur
de BERAIL(3),propriétaire de la grande maison à l'angle Sud-Ouest de la place.
Maison qui a dans son champ panoramique le château de Roquefère, dont
justement le Sieur de BERA1L est également propriétaire.(1234
ces nombres renvoient au relevé ci-dessous).
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Mur ouest du temple
place Caladon décembre 2004.
Confirme le relevé de 1791 et les indications de 1912 |
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- Place
del Pech.
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- Le
relevé de la place du Cap del
Pech, en 1791, offre lui aussi
tout un ensemble de renseignements précieux.
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- Tout
d'abord un aperçu de la disposition des espaces autour du cimetière,
lequel occupe pratiquement le centre de la place. En effet, ce cimetière.
n'est pas accolé à l'église, comme c'est le cas le plus fréquent:
peut-être parce qu'il eut été trop près des remparts dont il aurait
rendu la défense plus délicate.
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- L'église
est celle reconstruite au XVIII° S. Même surface d'ensemble que celle
du XIII° S. mais avec deux chapelles seulement;une préfiguration de
l'église actuelle de ce point de vue. Il faut cependant remarquer
que l'abside est dessinée parfaitement dans l'axe du porche, ce qui
dans la réalité est faux. Le plan cadastré de 1816 reprendra à son
compte cette erreur.
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- La
place del Pech est plus réduite vers l'Est qu'aujourd'hui. Le mur
d'enceinte, qui surplombe le chemin et la carrière, est en deçà de la
chapelle, part à la perpendiculaire vers le Nord puis s'infléchit pour
en arriver à un goulet d'étranglement. A noter que ce mur est doublé
en contrebas par un autre mur ,de soutènement semble-t-il, à moins
d'y voir un élément avancé du rempart.
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- Des
maisons et jardins encadrent la place:les jardins qui séparent le
cimetière de la rue St Pierre de part et d'autre de la maison de
Monsieur de ROSSANES, celui de Monsieur BAJOURAN qui s'insère entre
deux parcelles construites. II se confirme ici que les jardins ne
manquent pas dans la Bastide au XVIII° Siècle.
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- Autre
renseignement précieux, celui des noms des personnes;par exemple ceux
des propriétaires : BAJOURAN, de ROSSANES, ALQUIER. Mais aussi la dénomination
des lieux: "la rue de la place" devant l'église, dénomination
qui depuis a disparu au profit de "rue Ste Marie".
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- Il
est évident, au vu de ce plan,que cette partie haute de la Bastide
avait, depuis l'origine au XIII° S., une fonction religieuse marquée
avec l'église et le cimetière. Fonction légèrement estompée après
le transfert du cimetière en 1820.
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- Couvent
des Augustins.
- Le
troisième et dernier relevé de juin 1791 concerne le couvent des «cy-devants Augustins» à
MONFLANQUIN, dans lequel on
propose de placer les trois établissements du district de ce nom :
l'administration, la municipalité et le tribunal.
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- La
suppression des Augustins est donc entérinée et les nouvelles
structures administratives et judiciaires deviennent opérationnelles.
Or c'est certainement à ce rôle, dévolu à
MONFLANQUIN, de centre de
district en même temps
qu'à la décision de récupérer les biens nationaux, qu'est due
l'existence de ces relevés.
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- La
chapelle des Augustins s'est glissée intra muros au XVII° siècle en
respectant le schéma cadastral, entre la Grand rue et le carrerot.
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Au
lieu des deux chapelles actuellement visibles, trois sont représentées,
l'une d'elles ayant disparu lors des travaux du XIX° siècle. Au
fond, vers le chevet, s'ouvre la porte de la sacristie. Par contre
aucune sorte de fenêtres n'existe au-dessus de cette porte comme il
en reste aujourd'hui ...
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- La
ruelle, c'est à dire le carrerot, est occupée par un bâti sur deux
étages dont il restait encore des éléments avant l'ouverture du
carrerot en 1991. Ce bâti était un complément du couvent proprement
dit, accolé au mur arrière de la chapelle.
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- Ce
couvent donne sur la rue st Nicolas. D'un côté la maison de Monsieur
GORRE, chirurgien, le prolonge vers le Nord, tandis que de l'autre côté
tout au fond de la cour au Sud, des escaliers marquent une séparation
nette avec la maison de Monsieur BOUYE en contre-bas. La cour
spacieuse elle même est à l'abri des regards grâce à un mur sur la
ruelle et sur la rue. Vie conventuelle oblige!!!
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- Le
couvent a deux étages avec de grandes pièces donnant sur la façade
Sud et la cour, avec de petites pièces et les escaliers sur la façade
Nord mitoyenne de la maison GORRE. Le bâtiment encore en place de nos
jours offre une idée assez juste de cette construction volumineuse.
Les noms de rue sont conformes à ceux que nous utilisons
actuellement: "rue Ste Marie" en ce qui concerne la
Grand rue et "rue st Nicolas" pour la rue
secondaire. Quant à la ruelle anonyme alors, elle vient d'être appelée
"carrerot des Augustins" en souvenir justement de
leur présence en ce lieu.
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- Les
trois documents déposés aux
Archives d'Agen sont, certes, insuffisants pour avoir
une idée précise de l'état de la bastide en 1791, dans sa globalité.
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- Cependant
la similitude de ces relevés avec ceux qui ont servi à l'établissement
du cadastre de 1816,déposés à la Mairie de MONFLANQU1N, permet par
l'addition de l'un et de l'autre de disposer d'une image moins floue
des lieux au moment de la Révolution.
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- Par
ailleurs le constat du maintien des dispositions cadastrales d'origine
et de l'existence de jardins intra muros confirment que les évolutions
sont lentes quand on observe le long terme; même au moment de la Révolution
en certains domaines.
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- De
plus les soubassements du Temple, signe visible au quotidien de la Révocation
de l'Édit de Nantes, tout comme l'appellation durable de "l'ancienne
porte de Roquefère" éclairent sur les points de référence que
peut trouver la mémoire populaire en matière d'histoire locale.
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- Enfin,
l'espace important attribué au cimetière et à l'église tout en
haut de la bastide, les dimensions du couvent des Augustins au cœur
de la ville, soulignent la place privilégiée qui est réservée à
la fonction religieuse.
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- Autant
d'enseignements qui font de ces documents un point de repère précieux
pour qui veut comprendre non seulement la période révolutionnaire
mais aussi la Bastide dans sa permanence.
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Georges ODO . .SLA n°349 -
1994
Pour
mémoire : le plan 1666 et le cadastre 1816 |
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