monflanquin
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Les Églises
Église du Laussou : peintures murales ***
- Liste des églises dans le canton de Monflanquin, par ordre alphabétique:
- 1.Bonnenouvelle - 2.Calviac - 3. Corconat- *Crouzillac - *Envals (1°) - 4.Envals (2°) - *Gallayssac - 5.Génibrède - *Labarthe (1°) - 6.Labarthe (2°) - 7.Lacapelle-Biron - 8.Lacaussade - 9.Lamothe Fey - 10.La Sauvetat - *L'église du Prieuré de Laurenque - 11.Laurenque - 12.Laurés - 13.Laussou - *Monségur (1°) - 14. Monségur (2°) - 15.Montagnac - 16.Paulhiac- 17. Roquefère - 18.Rouets - *St André -19.St Aubin - 20.St Avit - *St Avit d'Aleyrou - 21.St Caprais - 22.St Hilaire - St Pardoux - 23.Salles - 24.Savignac - 25. Souliés - 26.Tayrac - 27.Vauris
- * signale les églises disparues.
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1.- Clocher "Arcade triangulaire" : St Aubin - RouetsParcourir le canton du Monflanquinois, surtout en allant au gré des chemins pour des Promenades/Patrimoine, donne le temps de découvrir tout le charme des petites églises ... qu’elles soient dans les villages et hameaux ou isolées dans les champs.
Vient alors tout naturellement l'envie de les mieux connaître, de les apprécier pleinement en apprenant à lire leur architecture qui souvent est révélatrice d'une époque précise sinon de plusieurs moments successifs et différents de l'histoire locale. Le style roman s'y fait une place enviable : dans la structure du bâtiment, dans la découpe des chapiteaux, dans le décor du portail.Certaines églises ont gardé l'essentiel de leurs origines romanes; d'autres ont souffert des méfaits des guerres ou des crises de longue durée. Aussi le style des parties reconstruites n'a plus la même facture...
D'autres de ces églises, enfin, n'ont plus rien à voir avec le style roman ; les bâtiments d'origine ayant totalement laissé place à une reconstruction plus ou moins récente.
Quoiqu’il en soit, globalement, cet ensemble invite à un premier inventaire : en tenant compte des églises disparues et en dégageant l'axe que représente la Lède. On pourra alors tenter d'établir les bases d' une typologie des églises du Monflanquinois.* *
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**L'ensemble des Églises du canton :
L'inventaire des églises du canton permet de citer les 27 églises constitutives du patrimoine Monflanquinois, plus ou moins utilisées sur le plan religieux de nos jours. Et, pour être complet, il faut ajouter les 9 églises disparues dont trois ont été reconstruites (mais déplacées).
Églises disparues : I Crouzillac - II Envals (1°) - III Gallayssac - IV Labarthe (1°) - V Laurenque prieuré - VI Monségur (1°) - VII St André - VIII St Avit Aleyrou - IX St Pardoux. (Ces églises disparues : pour les unes elles ont été même effacées de l’histoire orale locale ; pour les autres elles sont toujours mentionnées sans que l'on soit en mesure de les décrire et parfois même de les situer avec précision.)
Églises existantes : 1.Bonnenouvelle - 2.Calviac - 3.Corconat - 4.Envals (2°) - 5.Génibrède - 6.Labarthe (2°) - 7.Lacapelle Biron - 8.Lacaussade - 9.Lamothe Fey - 10.La Sauvetat - 11.Laurenque - 12.Laurés - 13.Laussou - 14.Monségur (2°) - 15.Montgnac - 16.Paulhiac - 17.Roquefère - 18.Rouets - 19.St Aubin - 20.St Avit - 21.St Caprais - 22.St Hilaire - 23.Salles - 24.Savignac - 25.Souliés - 26.Teyrac - 27.Vauris
(Cliquer ici pour les cartes XVIII°)
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Ces vestiges sont isolés au milieu d'un petit bosquet, dans une propriété privée.
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Église disparue, La première église d' Envals (1°), au Nord de Monflanquin, avait un sanctuaire voûté mais la nef s'était écroulée au commencement du XVII° et il ne restait plus aucune trace des six chapelles qui au XVI° siècle l'entouraient. Selon la tradition locale cette église était sur l'emplacement du nouveau cimetière. |
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| Église disparue, La première église de Labarthe (1°) pour la paroisse de St Cernin était à sept cents mètres du village de Labarthe. Au début du XVII° siècle elle est mentionnée "toute découverte"... en dehors du sanctuaire voûté et d'une chapelle du côté de l'évangile. Tout comme la précédente elle sera abandonnée définitivement, mais au cours du XVIII° siècle seulement. |
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Église aujourd'hui disparue,
L'église du
Prieuré de Laurenque - dite église de St Sardos - laisse au travers de ses vestiges une
impression majestueuse par sa taille et d’équilibre par ses formes. Cependant dés le début du XVII° siècle les textes connus insistent sur le fait que cette église est toute découverte, sans aucun service et que le prieuré - qui appartient à Messieurs de Sarlat - est tout ruiné .... |
**Eglises actuelles au Sud-Est du Canton
1.- Clocher " Arcade triangulaire ".
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L'église de Vauris, la plus à l'Est du canton, est le plus souvent oubliée par l'observateur placé au centre du canton. Pourtant son destin est lié à celui de Monflanquin depuis les origines de la bastide. Cet oubli ne peut résulter non plus d'une appréciation d'ordre esthétique car cette église, au clocher triangulaire, préserve tout l'équilibre architectural roman de l'abside ronde, adoptée fréquemment sur le plan local. Mascaron parlait au XVII° d'un clocher sur un pignon de la voûte, ce qui implique une transformation ultérieure ... que l'allure de la nef actuelle, et de la porte en "anse de panier" plutôt XVI° siècle, n'exclue nullement. |
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| Église actuelle au sud-est du canton, L'église de St Aubin conserve son abside ronde
romane. A l'intérieur l'abside - à la voûte en cul de four - est séparée par un doubleau de la voûte en berceau brisé. La nef remaniée au XVI° siècle a été recouverte de deux croisées d'ogives. Un bas côté a été rajouté tardivement côté Nord. Le portail est gothique, avec un clocher triangulaire. (2) |
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Église actuelle au
sud-est du canton, L'église de Rouets
marque la limite des églises du canton vers le Sud...
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Elle représente l'épure de l'église rurale romane XI°/XII° siècle
avec des retouches du XV° siècle. Situation la plus répandue dans le canton.
2. - Clocher " Arcade dents de peigne "
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Église actuelle au sud-est du canton,
L'église de Lamothe Fey,
autant au Sud du canton que celle de Rouets, a été sauvée comme elle par un groupe de
bénévoles attachés également à leur patrimoine. Elle est classée, par Tholin (2), comme étant du gothique finissant. A signaler son chevet plat et à l'opposé le clocher en "dents de peigne" avec la porte ogivale. |
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Église actuelle au sud-est du canton, L'église de
Labarthe (2°)
date du XIX°
siècle.
En effet en 1817 le curé acheta les biens de la famille Faure, l'emplacement de la grange devant servir en 1865 à la construction de l'église (3). A noter son clocher en flèche et surplombant le porche d'entrée, style en rupture avec ce que l'on connaît dans la région jusque là. |
| Église actuelle au sud-est du canton,
L'église de Lacaussade
presque totalement remaniée au début du XX° siècle a adopté le même type de clocher
que Labarthe avec variante, mais tout aussi importé. La vieille église romane n'est plus qu'au travers : de son abside ronde, de quelques pans de murs de la nef et surtout du bénitier en marbre sculpté du X° siècle (4). |
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4. - Vue d’ensemble des
Églises du Sud-Est
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Église du nord-ouest du canton, L'église de St Caprais conserve de ses origines : l'abside ronde
et éclairée de deux petites fenêtres, partie des murs de la nef, la forme du clocher
triangulaire côté porte occidentale.
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du Temple du Breuilh ... créée par l'Ordre des Templiers et
donnée en 1312 aux Hospitaliers (5). |
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Église du nord-ouest du canton .... l'église
de St Hilaire a son abside
plate et, à l'opposé, un clocher triangulaire mais qui tend à se décrocher de la
nef. Des travaux seraient bienvenus dans ce bâtiment devenu
également propriété privée.... sous peine de retrouver à terme l'église en son
triste état de 1601. |
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Église du nord-ouest du canton .... L'église de Génibrède est la plus au
Nord du Canton un peu à l'écart et oubliée.
Il faut en retenir : un chevet plat, un clocher triangulaire et une porte ogivale surmontée d'un arc en relief au milieu duquel est sculpté un visage; de part et d'autre de cette porte deux contreforts. Dés le XVII° siècle sont signalées ses difficultés à survivre en partageant ses gains avec son annexe de Bertis "à deux portées de fusil" (3). Son histoire explique sa rusticité ... |
| Église du nord-ouest du canton.... L'église de Bonnenouvelle était à
l'origine une chapelle bâtie sur le lieu où l'on avait trouvé une statue miraculeuse de
la Vierge. Aussi le chœur est orienté vers l’emplacement de cette statue et
donne une orientation Nord-Sud.
Église du XV°/XVI° siècle elle est rectangulaire avec le clocher côté Sud et la porte encadrée de colonnettes à pilastres côté Est . A l'intérieur, les colonnes sont torsadées dans le goût de l'époque. |
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| Église du nord-ouest du canton ....
L'église de Laussou
ramène aux églises rurales aux allures romanes : abside ronde aux
fenêtres étroites, pilastres de renforcement extérieurs, la nef sans chapelle. Par contre le clocher "dents de peigne" surplombe la porte qui, elle, est de facture ogivale. L'église n'est pas voûtée mais l'appareillage des pierres est de qualité sur l'ensemble du bâtiment. |
De plus, c'est la seule église du canton à posséder des peintures murales (**). |
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Église du nord-ouest du canton.... L'église de Souliés
a une abside plate. Elle
appartient à la dernière période gothique si l'on juge par sa porte. Voûtée, elle a
été enrichie de deux chapelles au XIX° siècle.
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- 3. - Clocher "Arcade galbée" Clocher "Arcade galbée" :
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| Église du nord-ouest du canton .... L'église de Paulhiac est en fait une chapelle appartenant au Seigneur de Paulhiac et qui, en 1805, à la demande des habitants, était devenue annexe de Souliés. Désaffecté, dans la seconde moitié du XIX° siècle, ce petit édifice rectangulaire est surmonté, côté Ouest, d'un modeste clocher aux bords parallèles, simplification du clocher "galbé". |
De de nos jours le bâtiment, en bon état, est propriété privée. |
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Église du nord-ouest du canton .... L'église de Roquefère est annoncée au XVII° siècle " ni voûtée ni lambrissée ... le clocher au dessus de la porte en forme de triangle". La qualité des pierres du chevet plat et d'une partie de la nef délimite l'église des débuts ... La porte en gothique flamboyant dans la chapelle Sud signale les retouches du XV° siècle ... Les travaux du XIX° siècle ont rehaussé l'église et l'ont allongée en lui donnant un clocher "flèche"; à l'intérieur le choix s'est porté sur des voûtes copiées du gothique. |
Église du nord-ouest du canton .... L'église d'Envals (2°) de façon surprenante est orientée Nord/ Sud, à la perpendiculaire du sens classique, la porte donnant vers Barrayre. Cette église, consacrée en 1910, a un clocher en "flèche" surmontant le porche. L'intérieur est une copie de gothique depuis la nef jusqu'au chevet en passant par les deux chapelles. |
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| Si l'on considère dans son ensemble ce second groupe d'églises, on y relève l'association architecturale des mêmes époques que précédemment : style roman auquel se surajoute par la suite le style gothique, souvent tardif.... Il faut noter cependant que le XIX° siècle est représenté ici de façon plus marquée. Par ailleurs il faut souligner que certaines de ces églises, et non des moindres, sont passées au domaine privé ... autre façon de sauver le patrimoine local. |
Le troisième groupe d'églises observables, le long de la Lède, présente une variété d'édifices, certains conformes aux caractéristiques précédentes et d'autres plus spécifiques à cette vallée de la Lède : absidioles orientées, pignon arcades entre deux tours, tour-clocher...
1. - Clocher " Arcade Triangulaire ".|
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Église de la Léde... L'église de Corconat conserve de l'époque romane : l'abside ronde avec sa voûte, son banc circulaire et ses chapiteaux, les murs de la nef. Au XVII° les textes indiquent : côté Nord la chapelle et du côté Sud "le clocher en forme de tour"... alors qu' aujourd'hui le clocher est triangulaire, avec sur le côté une tour. La porte gothique est surmontée d'une plaque "1776". La nef a été retouchée au XIX° siècle. |
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Église
de la Léde ....
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**Églises : essai de typologie globale
La visite des églises du canton met en valeur quelques caractéristiques communes qui - prenant en considération "les aperçus généraux sur les églises de l'époque romane" de Tholin (7) - permettent une amorce de typologie :1.- Les caractéristiques des églises romanes locales. Le premier de ces aperçus porte sur les pierres utilisées. Les églises romanes ont généralement des revêtements en pierres débitées dans le calcaire local pour un appareil de grande dimension. Les assises, principalement aux absides, sont d'une parfaite régularité. Le plus souvent la taille pratiquée dans le pays produit de petites rainures obliques parallèles. Le second de ces aperçus prend en compte les contreforts. Dans les églises du XI° siècle ce sont généralement des plates bandes assez minces et s'élèvent d'ordinaire aux trois quarts de la hauteur des murs. A partir du XI° siècle, jusqu'à la fin du roman, les contre -forts vont tendre vers la corniche. Fin XII° siècle des contre - forts épais, à ressaut dans le sens de la hauteur, vont entourer tout l'édifice ... Quelques églises dans le Nord Est de l'Agenais n'ont pas de contre forts. La troisième observation concerne les nefs à travée unique; quand elles ont conservé leur voûte, c'est toujours en berceau plein cintre ou en berceau brisé. Les sanctuaires voûté en cul de four ont ordinairement la même hauteur que les nefs.En cinquième lieu, les portes sont ouvertes dans un mur massif, ce sont de vrais portails dont l'épaisseur permet les retraites successives des pieds droits et des archivoltes. Un grand nombre des portes romanes ont été remplacées à diverses époques par des ouvertures gothiques ou sans style. D'une façon générale les portes sont sur la face occidentale; mais certaines sont sur le côté Sud pour échapper aux pluies d'Ouest peut être. |
| 2.-
Les catégories d'églises.
2.- Les catégories d'églises. 2.- Les catégories d'églises.
Tholin propose sept à huit groupes d'église en partant de données
techniques dont il faut avoir en mémoire l'essentiel, avant que d'en revenir à un
classement par clocher pour faciliter l'approche du problème au cours d'une
Promenade/Patrimoine.
- Églises dont le
sanctuaire, moins large que la nef, est composé d'une abside et d'une travée surmontée
d'une tour carrée servant de clocher : St Avit.
- Églises dont le sanctuaire, moins large que la nef, est composé d'une abside et d'une travée de chœur. La première travée de la nef est surmontée d' une tour carrée servant de clocher : Laurenque. |
| 3.- Classement par clochers.
- Les clochers
arcades "triangulaires" sont,
dans les trois zones retenues, largement les plus répandus (quatorze) et surmontent des
portes généralement gothiques ou sans style; le beau portail roman de Laurenque faisant
exception.
- Les clochers
arcades "dents de peigne"
sont au nombre de quatre, également réparties entre les différentes zones du canton:
Lamothefey, Laussou, Souliés et Savignac dont le portail est remarquable.
- Les
"clochers galbés arcades " (il en
existe un) ou "droit" (il
en existe un également) sont ultra minoritaires et concernent de petits édifices :
Tayrac et la chapelle de Paulhiac.
- Le "clocher pignon entre deux tours" est l'exception dont se pare l'église de Montagnac, d'autant plus visible que cette église est perchée en hauteur. - Les "clochers tours", au nombre de deux, si l'on ne tient pas compte du clocher de Lacapelle-Biron, sont représentatifs d'un art périgourdin aux limites de son air d'extension à Laurenque et St Vit, mais dont bénéficient ces deux belles églises.. - Les "clochers flèches" sont la marque d'une intervention massive sur le bâtiment au cours du XIX° siècle. Ou bien parce que le bâtiment est construit de neuf comme à Labarthe par exemple ou bien parce qu'il est plus ou moins repris comme à Lacaussade et ailleurs ... Ces "flèches" sont étrangères à la tradition locale. Ces différents clochers surmontent des édifices dont les absides peuvent être soit rondes, le plus bel exemple étant Calviac aux absidioles orientées, soit plates (dix sur vingt sept) dont la plus intéressante est celle de Roquefère. La présence ou l'absence de chapelles donne un aspect spécifique supplémentaire à chacune de ces églises. Ainsi progressivement, en partant des clochers, on retrouve les catégories d’églises proposées par Tholin. |
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Cette " catégorisation " des églises du canton, qui avantage l'élément simple du clocher, n'exclue nullement les aspects techniques. Elle a pour objet d'encourager celui qui consent à faire des Promenades/Patrimoines à rechercher ces points de repères faciles à détecter, à s'en approcher et à entreprendre une lecture de la pierre qui mérite bien un arrêt prolongé ... la photo aidant.
D'église en église le promeneur découvrira, par delà les nuances et les détails, que le profil de l'église rurale traditionnelle du Monflanquinois se retrouve dans une abside orientale le plus souvent ronde avec une voûte en cul de four et deux fenêtres étroites, une nef unique aux ouvertures restreintes, un portail occidental souvent protégé des pluies par un auvent.
Profil qui sera respecté du XI° au XIII° siècle dans les campagnes par les constructeurs locaux alors que le gothique est imposé à la bastide de Monflanquin. Il y a là une juxtaposition de deux styles révélatrice d'une sorte de rupture, de prise en main d'un territoire, ce que représente en fait la bastide Alphonsine.Ce profil initial a été, dans la plupart des églises, brouillé au fil du temps : d'abord fin XV° / début XVI° siècles quand les chapelles ont été ajoutées, des chœurs et des arcs de triomphe modifiés, des portails transformés... Le XIX° siècle à son tour viendra gommer l'héritage du style roman Monflanquinois par l'implantation de constructions aux allures non respectueuses des traditions locales...
A ces trois temps forts, que sont les XI°/XIII° puis les XV°/XVI° et enfin le XIX° siècle, répondent deux temps faibles intermédiaires : d'une part le XIV° siècle de la guerre de Cent ans, d'autre part le XVI° siècle des guerres de Religions suivi du XVII° siècle de Louis XIV (eh oui Versailles cache les misères du royaume). Il est évident que l' hagiotoponymie peut ouvrir des pistes intéressantes à la datation de ces églises.Les Promenades/Patrimoine rappellent ces aspects soit techniques soit historiques, mais en même temps restituent tout l'intérêt de la campagne environnante . Elles prouvent que découvrir la bastide en oubliant ses alentours c'est passer à côté d'une grande partie des réalités de l'ensemble cohérent que forment la bastide avec le canton, liés par une longue histoire commune.
Georges ODO
SLA - "Sous les Arcades" 1997
Publication de la MJC
1 - Odo G. : "Monflanquin, la Baylie de 1256 à 1279" - SLA 1994 n° spécial
2 - Tholin G. : Archives Agen 15 J 20 / 178
@@3 - Durengues A. : Archives d'Agen 18 J 24 / 233
@@4 - Bonnat R. : Revue de l'Agenais 1907 p.350
5 - Odo G. : "Monflanquin au temps des Plantagenets, 1279/ 1328" -SLA 1996 n° 369.370
6 - Odo G. : "Visite attentive de l'église de Calviac" - SLA 1994 n° 342
7 - Tholin G. : "Architecture religieuse de l'Agenais du X° au XVI° siècle" - Agen 1874
8 - Odo G. : " Monflanquin, bastide Alphonsine type" - Revue de l'Agenais 1995 n°4
9 - Odo G. : " L'église de Laurenque" - SLA 1995 n° 362-363
Mensuel SLA l'index de "Sous Les Arcades" - mensuel de la MJC - permet de retrouver les coordonnées de nombre d'articles sur le patrimoine de Monflanquin Art Roman galerie de photos, études et réflexions menées sur la signification des monuments. Liens utiles. Chapelles XV° "Simple Regard" sur les vestiges de ces chapelles de l'église de Monflanquin. Haut Agenais Eglises Églises du Haut Agenais : cantons de Castillonnès, Cancon, Villeréal et Monflanquin. @@ Site complémentaire : diocèse par Durengue Étude minutieuse paroisse par paroisse.@@ Hagiotoponymie des églises hagiotoponymie ou Étude des noms de lieux.
